L’UNIVERSITÉ Fernando-Pessoa (UFP), ouverte le 12 novembre à la Garde, près de Toulon, dispense actuellement, à une trentaine d’étudiants, des cours en pharmacie, odontologie et orthophonie, et délivre des diplômes portugais, valables dans toute l’Union européenne (voir notre édition du 19 novembre).
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, estime que les responsables de cet établissement sont dans l’illégalité, en se basant sur l’article L.731-14 du code de l’Éducation qui prévoit que « les établissements d’enseignement supérieurs privés ne peuvent en aucun cas prendre le titre d’université ». Elle a donc demandé à la rectrice de l’Académie de Nice de saisir le procureur du tribunal de grande instance (TGI) de Toulon sur deux points : « usage abusif du terme université » et « non-respect des règles du régime de déclaration préalable nécessaire pour l’ouverture de ce type d’établissement ». Le ministère souligne que Mme Fioraso a « plusieurs préoccupations sur la qualité de la formation et de la capacité de la structure Fernando-Pessoa à répondre aux exigences d’un enseignement technique dans les disciplines de santé ».
Le vice-président de l’UFP, Bruno Ravaz, se dit quant à lui serein et prêt à « éventuellement s’adapter et à s’appeler "institut" ou "universidad" ». Mais il n’est pas question, pour lui, de fermeture, car il estime que le combat que lui livrent le ministère et les associations étudiantes est « désuet ». Il compte même ouvrir à la rentrée prochaine d’autres sections.
L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), qui parle de « sélection par l’argent » (les frais d’inscription s’élèvent à 9 500 euros) et de « détournement du numerus clausus », demande la fermeture de l’établissement. Quant à la Conférence des présidents d’université (CPU), elle « se réjouit » de l’action judiciaire annoncée par le gouvernement contre l’université portugaise, craignant qu’elle n’entraîne une dégradation du niveau des futurs praticiens.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires