François Braun remplace Brigitte Bourguignon à la tête du ministère de la Santé et de la Prévention.
C'est désormais officiel, François Braun succède à l'éphémère ministre de la santé, Brigitte Bourguignon, battue lors des élections législatives. Ce médecin urgentiste, président de Samu-Urgences de France, dispose d'une longueur d'avance à l'avenue Duquesne. Il connaît en effet par cœur le dossier explosif de la santé, et tout particulièrement celui de la gestion des urgences cet été, pour avoir été mandaté par le président de la République dans la « mission flash ».
À peine sa copie rendue vendredi dernier avec 41 recommandations à la clé, il se voit nommé à la tête du ministère de la Santé et de la Prévention. Un poste qui lui donnera de larges latitudes pour appliquer les mesures préconisées pour assurer la permanence des soins et l'organisation des soins non programmés y compris les urgences tout au long des trois mois à venir. Et plus si ces dispositifs venaient à faire leur preuve. Parmi eux, la possibilité pour les pharmaciens et les infirmiers de s'inscrire dans quatre protocoles de soins non programmés dans les zones rurales et semi-rurales les plus sous dotées en médecin traitant.
François Braun n'est pas un inconnu pour les lecteurs du « Quotidien du pharmacien » puisqu'il avait participé en tant que conseiller Santé du candidat Macron à un débat organisé par le Groupe Profession Santé. Il avait alors affronté le Dr Patrick Barriot, anesthésiste-réanimateur, alors conseiller santé de Marine Le Pen. Interrogé sur la délégation de tâches par Jacques Gravier, directeur de la rédaction du « Quotidien du pharmacien », le futur ministre de la Santé s'était prononcé en faveur d'une interprofessionnalité inscrite dans un écosystème autour du patient. Remède aux déserts médicaux, celui-ci ne doit pas s'instaurer en silo, mais à l'issue d'une discussion autour d'une table avec les acteurs impliqués, à l'échelle d'un territoire. « La santé ne concerne pas seulement le médecin mais l'ensemble des professionnels de santé ».
François Braun n'en positionnait pas moins le médecin traitant en chef d'orchestre de cet exercice coordonné. « La prévention, le dépistage, des axes très forts dans le programme d'Emmanuel Macron, doivent se faire avec l'ensemble des professionnels de santé autour du patient, les infirmiers, les kinés, le pharmacien on l'a vu pendant la crise sanitaire, tout ce qu'on a réussi à faire, justement par la coopération entre ces professionnels de santé », exposait-il.
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