Après les chiffrages, l’atterrissage ? C’est du moins ce qu’espèrent obtenir cet après-midi la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) à l’issue de la réunion conventionnelle avec l’assurance-maladie. Les deux syndicats s’apprêtent en effet à présenter leurs contrepropositions à son directeur général, Thomas Fatôme.
Ce dernier avait passablement agacé les représentants de la profession, il y a trois semaines, en proposant une baisse de la dernière tranche de la marge sur les médicaments chers de 96,60 à 44 euros. Sans surprise, cette coupe claire dans les revenus officinaux avait été immédiatement rejetée par Philippe Besset, président de la FSPF, et Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Les deux syndicats rétorquent donc aujourd’hui avec une demande de revalorisation de la vaccination. Ils réclament 15 euros pour la prescription, l’injection et le renseignement dans la base d’information de tout vaccin pour les adolescents et les adultes. « Cette somme correspond à ce que perçoivent les médecins pour l'injection, soit 9,60 euros, plus les 5,40 euros que nous touchons actuellement pour l'inscription dans la base SI-VAC, qui sera remplacée par un autre système », justifie Pierre-Olivier Variot.
Décaler la périodicité des conventions
Deuxième point de négociation : l’honoraire de dispensation des conditionnements trimestriels. Alors que Thomas Fatôme avait émis l’hypothèse d’une baisse de 2,70 euros à 2,55 euros, les syndicats réclament non seulement son maintien à 2,70 euros, mais exigent de plus son élargissement à tous les produits concernés, comme le Lévothyrox ou les pilules contraceptives. Soit une manne supplémentaire de 60 millions d’euros par an pour le réseau officinal. Enfin, une nouvelle ROSP portant sur les génériques, mais aussi les hybrides et les biosimilaires, devrait faire son apparition à la table des négociations.
Dans cette phase des négociations, les partenaires conventionnels devraient s’en tenir à ces principaux thèmes, le volet purement économique des discussions étant reporté à des discussions ultérieures. « Ce dossier, revalorisation des honoraires comprise, sera inscrit en intention à la convention », explique Pierre-Olivier Variot, précisant que les modélisations nécessitent des chiffres plus stables issus d’années exemptes de Covid.
C’est donc une convention réécrite mais partiellement finalisée qui devrait résulter des négociations actuelles. « Tout ce que nous n’aurons pas traité pourra l’être dans deux ans, en 2024 », rassure Philippe Besset, ajoutant que ce calendrier est motivé par les négociations conventionnelles des médecins en 2023. Aussi, le président de la FSPF n’est pas pressé d’en finir. Il s’en explique par sa volonté de décaler le cycle conventionnel quinquennal afin qu'à l'avenir il ne concorde plus avec l’élection présidentielle.
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