Interpellé par l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) sur les problèmes récurrents rencontrés par les libéraux de santé pour percevoir leurs indemnités journalières, le directeur général de l’assurance-maladie explique les causes et promet un retour à la normale d’ici à la fin du mois.
Début juin, le collectif Les Libéraux de santé avaient relayé un formulaire de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) à remplir par les professionnels de santé rencontrant des difficultés à percevoir leurs indemnités journalières (IJ). En quelques jours, 1 171 ayant fait l’objet d’une cessation d’activité de plus de 3 jours depuis le 1er juillet 2021 ont répondu au questionnaire : 59 % ont dû faire des réclamations à l’assurance-maladie pour obtenir leurs IJ et pour 40 % d’entre eux, la CPAM a mis plus de 60 jours à traiter leur dossier. De plus, près de la moitié des répondants étaient toujours dans l’attente de leurs indemnités, pour certains « depuis plusieurs mois, sans aucune information de la part de leur CPAM ».
Pourtant, depuis le 1er juillet 2021 justement, les professionnels de santé libéraux bénéficient d’un nouveau système de versement d’indemnités journalières (IJ) qui intervient dès le 3e jour et non plus après 90 jours. Sollicité par l’Union nationale des professions libérales (UNAPL), le directeur général de l’assurance-maladie, Thomas Fatôme, s’est voulu rassurant. Dans un courrier daté du 22 juin, il explique l’allongement des délais de traitement des demandes par un important volume d’arrêts de travail transmis à l’assurance-maladie pendant la 5e vague de Covid-19. À cela s’ajoute le fait que le mode de transmission des demandes pour les professionnels de santé libéraux est « moins automatisé » que celui des autres travailleurs indépendants. Thomas Fatôme assure cependant que « des consignes de traitement précises » ont été transmises aux caisses primaires concernant les professionnels de santé libéraux et que ce dossier fera l’objet d’un suivi régulier au niveau national. Un retour à des délais habituels de traitement est attendu d’ici à la fin du mois et un traitement automatisé des demandes doit intervenir début 2023.
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