60 pharmaciens ont été mis en prison pour vente de psychotropes et falsification d’ordonnances à Alger et dans les wilayas de la région. 148 autres professionnels sont traînés en justice pour non-respect de la réglementation sur les ventes de médicaments de prescription.
Les affaires de trafic de stupéfiants n'en finissent pas de pourrir le microcosme pharmaceutique algérien. Ces derniers mois effet, une soixantaine de pharmaciens ont été jugés et placés en détention. Selon la presse algérienne, ils ont tous comparu pour des affaires de psychotropes vendus illégalement à des dealers de drogues, et cela grâce à une falsification d’ordonnance selon une procédure bien rodée : face à des prescriptions de psychotropes, certains pharmaciens peu scrupuleux font croire aux patients que leurs médicaments ne sont pas disponibles mais leur proposent de les « dépanner » avec une boîte au lieu de trois… ce qui ne les empêche pas de mentionner sur l'ordonnance la délivrance des 3 boîtes. Ils achètent ensuite, avec leur propre argent, les deux autres boîtes à 800 dinars chacune (6 euros) qu'ils revendent à l'unité à des dealers. Un trafic rémunérateur puisque le comprimé s'échange au prix de 200 dinars (1,50 euro). Sachant qu’une boîte de médicaments contient 30 comprimés, le pharmacien fait un bénéfice de 6 000 dinars (45 euros) par boîte détournée…
Depuis le début de l'affaire, les tournées d'inspection dans les pharmacies se sont multipliées. Désormais, les officines d'Alger et de sa région sont soumises à plusieurs contrôles annuels, mensuels, voire quotidiens. Une situation sans doute difficile à vivre pour la grande majorité de pharmaciens intègres du pays.
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