Pas moins de sept sociétés savantes et une association de patients s’apprêtent à déposer un recours auprès du Conseil d’État contre le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer qui entrera en vigueur le 1er août.
Le compte à rebours a commencé. La fédération des centres mémoires de ressources et de recherche (FCMRR), la fédération française de neurologie, la société française de neurologie, la société française de neurologie, la société française de gériatrie et gérontologie, la société de neuropsychologie de langue française, la société française de psychogériatrie et de psychiatrie de la personne âgées auxquelles est associée l’association de patients et de leur famille, France Alzheimer, ont jusqu’au 28 juillet pour déposer un recours auprès du Conseil d’État contre le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer, prévu au 1er août par arrêté du 29 mai 2018, (voir notre article « abonné »).
Ce n’est donc plus qu’une question de jours pour contester cette mesure. Ces organisations qui font bloc contre la décision ministérielle, ont décidé de déposer un recours contentieux auprès du Conseil d'État d'ici à la fin de la semaine. Car comme l'expose Benoît Durand, directeur délégué de l’association France Alzheimer, « nous avons constaté que nous n’avions pas épuisé toutes les ressources. Nous tentons donc cette démarche en association avec les sociétés savantes afin de montrer notre détermination à combattre une décision lourde de conséquences pour les malades et leur famille ». Benoit Durand fait référence « au déclin cognitif accéléré, en l’absence de traitement», constaté par les neurologues.
L’association ne s’attend toutefois pas à une réponse du Conseil d’État avant la fin de l’année, et n'émet pas de pronostic quant à l’issue de la démarche. Pour l’heure, la panique s’empare des familles, indique le directeur délégué de France Alzheimer. Et de préciser « le déremboursement de ces traitements entraîne un surcoût de 50 à 100 euros par mois. Sans compter qu’en cas de déremboursement, les mutuelles cessent généralement leur prise en charge ».
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