L'entreprise Coveix, censée fabriquer des masques chirurgicaux, ne faisait qu'apposer une étiquette « Fabriqué en France » sur des masques importés de Chine. Elle vient d'être placée en liquidation judiciaire.
La tromperie avait été révélée à la suite d'un contrôle de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). L'entreprise Coveix, créée en mai 2020 en pleine pandémie de Covid-19, avait été placée en redressement judiciaire en mars parce qu'elle était soupçonnée d'avoir falsifié l'origine de masques chirurgicaux. Elle a été placée en liquidation judiciaire mercredi par le tribunal de commerce de Châteauroux.
« L'entreprise ne fabriquait pas mais travaillait sur des masques fabriqués en Chine sur lesquelles elle collait des étiquettes " Fabriqué en France " », a expliqué la procureure de la République de Châteauroux, Agnès Auboin. Selon la magistrate, « des millions » de masques auraient ainsi été vendus, notamment à l'État, Santé publique France, mais aussi à onze autres victimes.
Le gérant de l'entreprise et un complice sont poursuivis notamment pour « tromperie et pratique commerciale trompeuse » et « escroquerie aggravée au préjudice de l'État », a indiqué le parquet, qui évoque un préjudice de 2 millions d'euros pour le seul volet escroquerie de la procédure. Les deux hommes, placés sous contrôle judiciaire, seront jugés le 10 novembre à Châteauroux. Ils risquent jusqu'à sept ans de prison.
Avec AFP
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