Justice

Il menace d'incendier la pharmacie : 9 mois de prison avec sursis

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Publié le 18/12/2023

Crédit photo : GARO/PHANIE

Le 14 décembre, un homme a été jugé pour avoir menacé d'incendier une officine à Bagnac-sur-Célé si on ne lui donnait pas gratuitement une attelle pour cheville. Il a été condamné à 9 mois de prison avec 2 ans de sursis probatoire.

Le prévenu, M.O, comparaissait jeudi 14 décembre devant le tribunal correctionnel de Cahors, pour avoir « menacé de dégrader la pharmacie de Bagnac-sur-Célé (Occitanie), avec ordre de remplir une condition ». Les faits remontent au 29 novembre 2022. Selon le média « Actu Lot », M.O se rend ce jour-là à la pharmacie de Bagnac-sur-Célé afin de retirer l'attelle qu'il avait commandée. Selon le prévenu, la Sécurité sociale lui avait assuré qu'il n'aurait rien à payer. Lorsque le pharmacien lui fait remarquer qu'il y a un reste à charge, M.O. s'emporte, menace « d'éclater la gueule » de l'officinal, puis déclare vouloir mettre le feu à la pharmacie. Il part avant de revenir avec des produits inflammables, prêt à mettre sa menace à exécution. Devant la situation qui risque de dégénérer, le pharmacien remet l'attelle et alerte les gendarmes, qui finissent par arrêter le coupable.

M.O. possède un casier judiciaire déjà bien garni, avec 10 ans passés en prison et 11 condamnations (menaces de mort, menaces avec une arme, port d’arme prohibé, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, violence avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner…). Lors du jugement, il a expliqué ses actions par un comportement « un peu sanguin de nature », et a présenté ses excuses au pharmacien. Ce dernier n'a réclamé qu'un euro symbolique au titre du préjudice moral et 1 200 euros pour frais d’avocat.

Devant la situation de M.O (sous traitement de substitution aux opiacés avec un suivi psychiatrique), ses excuses et son passé difficile (violence familiale, drogue, fugues, psychiatrie des mineurs, isolement…), le tribunal l'a condamné seulement à 9 mois de prison avec sursis probatoire pour une durée de 2 ans, avec obligation de soins et de travail. Il lui est interdit d’entrer en contact avec la victime, et de porter une arme pendant 5 ans. Il doit également verser 1 € au pharmacien à titre symbolique et 600 € pour frais d’avocat. Le substitut du procureur a justifié cette condamnation en affirmant que « le rôle de la justice, c’est de sanctionner, mais également de prévoir la réinsertion ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr