Le mari d'une patiente traitée par l'antiparkinsonien Sinemet, en rupture d'approvisionnement depuis septembre dernier, porte plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme.
Depuis la mi-septembre en France, les spécialités Sinemet (carbidopa/lévodopa 100 mg/10 mg et 250 mg/25 mg) et Sinemet LP (100 mg/25 mg et 200 mg/50 mg) commercialisées par le Laboratoire MSD, ainsi que leurs génériques, sont en rupture de stock. Et le réapprovisionnement de l'antiparkinsonien n’est pas attendu avant mars 2019.
Pour répondre à cette situation, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a, dès l'automne dernier, émis ses recommandations à destination des professionnels de santé visant à assurer aux malades de Parkinson une continuité des soins. Sans satisfaire semble-t-il les patients. L'initiative de Christian Bochet, mari de Line, traitée depuis 2013 par Sinemet, en donne en tout cas la preuve. Lassé de courir à la recherche du médicament de son épouse, celui-ci vient de porter plainte devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour atteinte à l’accès aux soins. « C’est insupportable. Je fais la tournée des pharmacies, jusqu’à 35 km à la ronde, pour en trouver. Il ne nous reste que cinq semaines de stock… Après, c’est le flou car Line ne supporte pas le Modopar, son substitut. Elle a essayé mais toutes ses constantes ont chuté », a-t-il expliqué au quotidien « Le Parisien ».
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