Le « souffle du dragon », une préparation à base de scopolamine et d'atropine bien connue en Colombie pour soumettre la volonté de ceux qui l'inhalent, refait surface en Ile-de-France. Un homme est jugé aujourd'hui au tribunal correctionnel de Paris pour avoir détenu et préparé cette drogue.
Présenté sous le nom de Monsieur L. par le journal « 20 Minutes », un homme est suspecté d'avoir détenu et fabriqué une drogue composée de scopolamine et d'atropine, appelée indifféremment « souffle du dragon », « souffle du diable », « poudre zombie », « baiser du sommeil ». Cette drogue, très répandue en Colombie, provoque notamment, à toute petite dose, d'intenses hallucinations, des amnésies, des pertes de conscience et surtout la suspension du libre arbitre. Utilisé par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale comme sérum de vérité, le souffle du dragon a fait son apparition en France en 2015. Cet été-là, deux femmes d'origine chinoises ont en effet dévalisé quelques dizaines de personnes, souvent des femmes âgées asiatiques à qui elles ont fait respirer la drogue et qui leur ont donné, dans un état de totale soumission, leurs bijoux et leur argent. Les deux femmes ont été placées en garde à vue en septembre. La perquisition de leur chambre d'hôtel à Villepinte (Seine-Saint-Denis) a permis aux policiers de mettre la main sur des produits, du matériel informatique et le fameux Monsieur L., désigné comme le fabriquant de la drogue, et donc leur complice. Selon « 20 Minutes », les deux femmes ont bénéficié d'un non-lieu.
Une autre affaire de soumission chimique à base de souffle du dragon a conduit à l'arrestation de cinq Chinois à l'aéroport de Roissy en décembre 2015, mais cette drogue n'a plus fait parler d'elle depuis. Une source policière a néanmoins indiqué à « 20 Minutes » que plusieurs enquêtes sont en cours, tandis qu'une autre source affirme qu'il s'agit d'un produit « peu répandu dans la capitale ».
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