Le collectif #FakeMed s'indigne d'être la cible de « tentatives d'intimidation ». Il appelle les universités, « dépositaires du savoir et de la rigueur scientifique », à prendre position et réclame un débat scientifique pour « ne pas laisser perdurer ces pratiques non conformes aux données de la science ».
La tribune de 124 professionnels de santé publiée en mars dernier dans « Le Figaro » contre les médecines dites alternatives n'en finit pas de faire des vagues. Désormais constitués en association sous le nom de collectif #FakeMed depuis le 24 août, les 124 signataires initiaux (auxquels s'ajoutent plus de 3 300 signataires aujourd'hui) se félicitent, dans un communiqué, d'avoir généré « un véritable débat public et politique autour du remboursement de l'homéopathie ». Ils saluent par ailleurs la « courageuse décision » du doyen de la faculté de Lille d'avoir suspendu l'enseignement de l'homéopathie dans son établissement. Malgré les retombées médiatiques et de nombreuses prises de position, ils regrettent néanmoins « l'absence de participation au débat de la majorité des responsables universitaires » alors que la période est à la « désinformation scientifique », et leur demande de signaler et sanctionner « les enseignements qui travestissent la connaissance scientifique aux dépens des patients ».
Le collectif reproche aux homéopathes d'user d'intimidation, rappelant que 10 plaintes pour manquement à la confraternité ont été déposées dans les deux mois suivant la publication de la tribune, par des syndicats d'homéopathes et d'acupuncteurs devant l'Ordre des médecins. S'y ajoutent plus récemment les plaintes déposées par un syndicat d'homéopathes auprès des conseils départementaux ordinaux de chacun des signataires. Des méthodes que le collectif juge « indignes et non confraternelles » car elles associent « des menaces (retrait des plaintes en échange d'excuses) aux procédures ordinales » mais qui « n'entament en rien notre détermination et ne remettent pas en cause nos convictions ».
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