LE 26 MARS dernier, la Fédération des syndicats dentaires libéraux (FSDL) a assigné l’université en référé devant le tribunal de grande instance de Toulon. Le 16 avril, le juge a condamné l’établissement à communiquer à la FSDL tous les documents attestant de son respect du droit et des procédures dans un délai d’un mois. À défaut, il sera dans l’obligation de verser une astreinte de 500 € par jour de retard. Il est également condamné à verser au syndicat 900 € pour les frais de procédure. La FSDL attend de la part de l’université qu’elle lui communique la liste des enseignants et leur qualité, la déclaration d’habilitation du rectorat et l’accréditation du gouvernement portugais, avant la mi-mai. Un autre syndicat, l’Union des jeunes chirurgiens dentistes-Union dentaire, a annoncé de son côté le dépôt d’un recours pour dissoudre de manière judiciaire l’association « UFP France ».
Selon Dominique Porquet, président de la conférence des doyens de pharmacie, « Fernando Pessoa est à peu près mort ». Il doute que l’université ouvre une antenne à Béziers, comme elle l’avait annoncé, et pense que « le tribunal va fermer l’établissement. Cependant, si cette initiative, qui a été menée un peu trop vite, est en train d’avorter, d’autres vont sûrement prendre le relais », estime-t-il. Pour lui, la fermeture de l’université Fernando Pessoa ne serait qu’une façon de reculer pour mieux sauter. « D’autres universités vont certainement venir s’installer en France. Cela pose la question de la formation et du numerus clausus. Il faudra l’ajuster en fonction des étrangers qui viennent s’installer et exercer en France et aussi en fonction du fait que 30 % des diplômés pharmaciens ne s’inscrivent pas à l’Ordre. C’est un très gros dossier, qui va nous occuper, ainsi que le ministère de l’Enseignement, pour les années à venir », confie au « Quotidien » le doyen Porquet.
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