Un individu cherchant à se procurer du tropicamide en quantité importante, à l'aide d'une ordonnance grossièrement falsifiée, a pu être interpellé dans la Nièvre grâce à la sagacité des pharmaciens de la région et à l’alerte de l’ARS.
C’est le nombre de flacons prescrits et l’obstination du jeune homme à se procurer du Mydriaticum (tropicamide) ainsi que de la Pregabaline 75 mg qui ont mis la puce à l’oreille des pharmaciens de Nevers et des environs.
Depuis la fin de l’année dernière, un individu cherchait à obtenir ces produits à l’aide d’une ordonnance prescrivant jusqu’à quatre flacons de Mydriaticum. Il a non seulement usurpé le nom d’un médecin généraliste de Nevers mais en a également falsifié le numéro RPPS, ignorant cependant que la nature de la prescription ainsi que les fautes d’orthographe jetaient rapidement le doute sur l’authenticité du document.
La perspicacité des pharmaciens de la région leur a non seulement permis de refuser la dispensation mais aussi d’alerter les gendarmes et l’agence régionale de santé (ARS), ce qui a conduit ce week-end à l'interpellation du jeune homme. C’est en effet le titulaire de la dernière pharmacie visitée par le suspect qui, ayant reçu la mise en garde de l’ARS, a pu avertir les gendarmes qui ont intercepté rapidement l'individu.
L’ARS avait en effet appelé à la plus grande vigilance, demandant aux pharmaciens, le cas échéant, « de contacter le prescripteur pour l’informer du caractère frauduleux de la prescription et, au besoin, en refusant la délivrance des médicaments sur le fondement de l’article R.4235-61 du Code de la santé publique ». L’ARS conseillait par ailleurs « dans de telles circonstances, (...) de déposer une plainte et d’inviter le prescripteur à le faire lorsque la falsification a été portée à sa connaissance ».
Ce n’est pas la première fois que des tentatives extorsion de tropicamide ont lieu sur le territoire français. À plusieurs reprises, les centres de vigilance sur les addictions ont alerté sur le mésusage du tropicamide. Des cas similaires ont été rapportés en 2017 en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie, ainsi qu’en Italie et en Russie.
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