Pierre Botton se défend

« Puis-je avoir seulement les mêmes droits que les autres ? »

Publié le 15/03/2010
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VOUS AVEZ PUBLIÉ, il y a quelques jours*, une information concernant le conflit qui m’opposait à une pharmacie du Var. Malheureusement, malgré le courrier de cette même pharmacie attestant qu’« elle tient à préciser que son action n’avait pas vocation à faire l’objet d’une instrumentalisation politique et médiatique et qu’elle n’a à ce jour aucun grief, ni aucune réclamation à présenter contre M. Botton », l’information ne semble pas être parfaitement passée auprès de vos nombreux lecteurs.

Pour ce qui concerne la pharmacie de M. et Mme Cappuccio, je veux rappeler que c’est moi qui ai fait appel à la justice et qu’elle a été condamnée en première instance, puis en référé, à me régler la somme de 45 214,78 euros.

Je tiens à vous remercier de me donner l’occasion de rappeler que dans le même département du Var, ou ceux limitrophes, les pharmacies suivantes sont satisfaites de mes services : Mme Aslanian à Monaco, Mesdames Falanga et Heurtier à Sanary-sur-Mer, Mme Brunet à Six-Fours-les-Plages, M. Muller (installé deux fois) et Signorato à La Seyne-sur-Mer, M. Grepin à Villefranche-sur-Mer (que j’avais déjà installé à Tahiti) peuvent en témoigner.

Oui, j’ai un passé judiciaire comme vous le rappelez dans votre article, oui j’ai assumé mes fautes, mais ce n’est pas une raison pour penser que dès que mon nom est mis en cause je sois forcément coupable. Puis-je me défendre ? Puis-je même attaquer sans pour autant que l’on utilise mon passé pour faire croire que ce soit à mauvais escient, même si je gagne le procès ? Personne n’est parfait et je ne prétends pas, contrairement à d’autres, l’être. Mais puis-je avoir seulement les mêmes droits que les autres ? Ni plus, ni moins. Ai-je payé ma dette envers la société ou devrais-je à vie être suspect dès le dépôt d’une action en justice contre moi ?

Imaginez-vous ce que cela peut signifier pour un homme, pour notre société ? C’est injuste, c’est entraver une réinsertion psychologiquement et économiquement douloureuse et, comme vous pouvez le constater, toujours fragile. Dois-je me taire et ne pas prendre à cœur ce projet d’amélioration des conditions de détention que m’a confié, de façon bénévole, Mme La Garde des Sceaux pour préserver mon activité économique ? Michèle Alliot-Marie a été très courageuse de me confier cette mission car elle savait que cela pouvait déranger certains, mais quel lien y a-t-il entre mon activité économique et ce projet que je porte au plus profond de mes tripes ?

Je souhaite à tous les agenceurs des clients aussi fidèles, aussi satisfaits que les miens et je souhaite que ceux qui doutent de mon travail, appellent mes clients pour leur poser directement la question. Pour le reste, je ne peux pas plaire à tout le monde, je laisse cela à votre journal dont j’ai pu vérifier l’audience, et l’honnêteté puisque vous publiez mon courrier.

C’est un acte que j’apprécie.

Voir nos éditions des 8 et 25 février.
› PIERRE BOTTON, CHEF D’ENTREPRISE

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2733