À la faculté de pharmacie de Poitiers

Un étudiant condamné pour avoir diffusé des montages photos sexuels

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Publié le 15/03/2024

Crédit photo : DR

Suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de montages photos à caractère sexuel entre 2017 et 2019, un étudiant en pharmacie à l’université de Poitiers a écopé d’une exclusion de sa faculté pendant cinq ans, en plus de sa précédente condamnation à dix mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende à verser aux huit victimes.

Mercredi 14 mars, Raphaël, étudiant en pharmacie de 28 ans, a écopé d’une exclusion de l’université de Poitiers durant cinq ans, rapporte « La Nouvelle République.fr ». Le jeune homme est mis en cause dans une affaire de harcèlement sexuel qui s’est déroulée entre 2017 et 2019. Il avait diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo de ses ébats sexuels avec une étudiante et des montages de photos pornographiques incluant les visages de sept autres étudiantes.

Pour ces faits, le tribunal correctionnel de Poitiers l’a condamné, le 5 juillet 2022, à dix mois de prison avec sursis, 15 000 euros d’amende et une interdiction d’entrer en contact avec ses victimes. En outre, le 14 décembre 2022, la commission de discipline de l’université de Poitiers a prononcé son exclusion pour une durée de cinq ans de tout établissement public d’enseignement supérieur, mettant fin aux études de l’étudiant, qu’elles soient pharmaceutiques ou non.

Cette décision a toutefois été jugée disproportionnée par le tribunal administratif de Poitiers, qui l’a donc suspendue le 31 janvier 2023. L’université a rendu une nouvelle décision, le 14 mars, qui exclut l’étudiant pendant 5 ans, mais uniquement de la faculté de Poitiers et non pas de l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur. L’étudiant sera donc libre de poursuivre ses études dans une autre université.

Au cours des débats, l'étudiant s'est défendu en disant que les faits reprochés « n'enlevaient pas ses connaissances et ses compétences purement pharmaceutiques », selon le texte de la décision. Par ailleurs, six des sept étudiantes visées par les montages sont toujours suivies psychologiquement.


Source : lequotidiendupharmacien.fr