Pour les deux titulaires de la pharmacie des Carrières, ce sont les travaux de voirie réalisés de juillet à septembre 2016 qui ont détérioré la vitrine. Des travaux importants comprenant la réception de trottoirs et la mise en place de chicanes, qui ont parfois tout fait trembler dans l’officine au point de faire tomber les produits des étagères. Trois semaines après la fin des travaux, les pharmaciennes constatent que leur vitrine était bombée. « Mais notre assurance, la Médicale de France, a considéré qu’il ne s’agissait pas d’un bris de glace et a refusé toute prise en charge. Quand la vitrine s’est finalement fendue il y a un an, elle a indiqué qu’il s’agissait bien d’un bris de glace mais qui n’était ni accidentel, ni soudain, donc ce n’était toujours pas pris en charge », explique Valérie Guicheteau, installée depuis 10 ans à Saint-Même-les-Carrières.
Trasnfert nécessaire
Plusieurs contre-expertises ont donné raison à l’officinale, mais elles ont été invalidées parce que la responsabilité est difficile à établir entre le donneur d’ordre (la mairie) et le maître d’œuvre (à l’époque la communauté de communes de Jarnac, aujourd’hui fondue dans la communauté de communes du Grand-Cognac). Les titulaires ont finalement saisi le tribunal administratif de Poitiers, qui a mandaté un expert judiciaire. Ce dernier est intervenu le 28 mars et a demandé une seconde visite le 25 juin, cette fois sans le panneau en contreplaqué qui a été posé dans l’attente de réparations futures. Résultat : le bâtiment présente un danger pour le public. Le maire a donc dû prendre un arrêté de péril.
Depuis lors fermée au public, la pharmacie n’a toujours pas trouvé de soutien auprès de son assureur. « Comme il n’a pas reconnu le premier litige, il ne peut proposer d’indemnisation pour la perte d’exploitation », ajoute Valérie Guicheteau. L’urgence est de déplacer la pharmacie dans un autre local, l’activité de vente étant à l’arrêt à l’exception de la délivrance des promis. « Nous avons bon espoir. Un local d’une ancienne épicerie Coop sur notre commune est disponible et correspond à nos besoins, à quelques aménagements près. La Coop nous a donné son accord, nous réunissons les documents demandés par l’agence régionale de santé pour réaliser ce transfert provisoire et nous avons le soutien de l’Ordre des pharmaciens », se réjouit Valérie Guicheteau. Un transfert espéré pour la fin du mois.
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