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La CPAM d’Isère renonce à réclamer près de 110 000 euros d’indus

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Publié le 24/04/2024
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Crédit photo : GARO/PHANIE

La Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) de l’Isère a annulé la réclamation de près de 110 000 euros d’indus de 15 pharmaciens du département, suite à l’intervention commune de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

17 pharmaciens de l’Isère avaient été contactés par la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) du département, qui leur réclamait 110 000 euros d'indus pour des délivrances de médicaments chers sur la foi de fausses ordonnances. L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) se sont mobilisés auprès des pharmaciens, obtenant l’annulation des indus pour 15 d’entre eux.

« Hélène Cardinale (directrice de la CPAM de l'Isère) a été très compréhensive et a pris ses responsabilités. Elle a tout fait pour soutenir les pharmaciens », confie Isabelle Burlet, présidente déléguée de l’USPO Isère au « Quotidien ». « Elle a accepté d’abandonner la réclamation des indus de 15 des 17 pharmaciens visés car ils étaient antérieurs à la procédure de vérification des ordonnances de médicaments onéreux (plus de 300 euros) mise en place par l’assurance-maladie », explique-t-elle. En contrepartie de ce geste, la CPAM a demandé un soutien renouvelé des syndicats dans la lutte contre la fraude.

Isabelle Burlet appelle les pharmaciens à redoubler de vigilance. « De plus en plus de fraudes sont commises par des patients habituels de l’officine, envers lesquels le pharmacien a tendance à être moins méfiant », affirme-t-elle. Ce qui peut attirer les soupçons de l’assurance-maladie, dont la stratégie de récupération massive d’indus avait été critiquée par l’USPO en février 2024. Le syndicat avait dénoncé « des méthodes injustes et incompréhensibles pour les pharmaciens », remettant en cause des actions menées « en contradiction totale avec l’accès aux traitements des patients » et qui provoquent « incompréhension et lassitude chez les pharmaciens ».

Pour éviter les risques d’indus, l’USPO conseille aux pharmaciens de vérifier systématiquement la validité des prescriptions en suivant la procédure spécifique sur les médicaments de plus de 300 euros et d’apposer la mention « dispensation sécurisée » sur l’ordonnance.


Source : lequotidiendupharmacien.fr