Les salariés des officines dont le titulaire n'est pas adhérent à l'un des deux syndicats ayant signé l'accord du 3 juillet bénéficieront dès ce mois-ci de l'augmentation salariale de 3 % conclue à cette date.
Selon l'arrêté publié aujourd'hui au « Journal officiel », les accords conclus dans le cadre de la convention collective nationale de la pharmacie d'officine sont étendus aux salariés dont les titulaires n'adhèrent ni à l'Union des syndicats de pharmacie d'officine (USPO), ni à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Dès ce mois-ci, ces salariés bénéficieront d'une augmentation de 3 % sur leur bulletin de paie, hausse dont profitent déjà les salariés des pharmacies syndiquées depuis le 1er juillet. Le point officinal passe ainsi de 4,919 euros à 5,067 euros. De même, la prime d'équipement est fixée à 85 euros.
Réunis au sein de la Commission paritaire nationale de la pharmacie d’officine (CPPNI), les syndicats de titulaires et de salariés s'étaient finalement mis d'accord, le 3 juillet, après plusieurs mois de négociations, pour ajuster la grille des salaires. Celle-ci avait été quelque peu chahutée le 1er mai en raison de la revalorisation de 2,22 % du SMIC. Ainsi, l’écart de la rémunération mensuelle brute entre le coefficient 100 et le coefficient d’embauche des préparateurs en pharmacie débutants ne se réduisait plus alors qu’à 43,36 euros bruts.
Au-delà de la revalorisation du point conventionnel de salaire de 3 % avec rétroactivité au 1er juillet, une clause de revoyure a été fixée pour la prochaine augmentation du SMIC. À l'occasion de ces négociations, la FSPF a également proposé une modification du plan de carrière des préparateurs et des adjoints, et ce point a été retenu pour des discussions qui s'ouvriront cet automne.
Néanmoins, les syndicats observent attentivement les équilibres économiques de l'officine. À titre d'exemple, les analyses des experts-comptables ont souligné, lors de la « Journée de l'économie de l'officine » que les frais de personnels ont augmenté entre 11,5 % et 19,6 % en 2022 (entre 4,9 % et 6 % en 2021). L'évolution de ce poste comptera parmi les principaux arguments de la FSPF et de l'USPO dans les négociations économiques conventionnelles qui s'ouvriront dans quelques semaines avec l’assurance-maladie et les autorités de tutelle.
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