En raison de difficultés de production qui s’ajoutent à une augmentation de la consommation face à la 7e vague de Covid-19, le paracétamol (formes orales et suppositoire) subit des tensions d’approvisionnement. Des limitations de dispensations au comptoir et en ligne sont fortement recommandées.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié hier en fin de journée des recommandations quant à la dispensation de paracétamol pour ses formes orales (sachets, solutions buvables, comprimés gélules) et les suppositoires. En accord avec la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les pharmaciens sont invités à limiter leurs commandes, à privilégier la dispensation sur ordonnance et à modérer la vente en ligne de paracétamol. Ils doivent aussi « réguler, dans la mesure du possible, la dispensation selon les besoins du patient ». L’ANSM propose ainsi de limiter à deux boîtes par patient la délivrance sans ordonnance.
L’ANSM indique avoir imposé la mise en place des « contingentements quantitatifs à hauteur de 50 % maximum des commandes passées » par les laboratoires pour la vente aux grossistes-répartiteurs et pour la vente directe aux officines, afin de répartir équitablement les approvisionnements sur l’ensemble du territoire et de préserver les stocks disponibles. Le circuit hospitalier n’est pas impacté par ce contingentement et l’approvisionnement des hôpitaux est assuré. De plus, l’ANSM a interdit temporairement l’exportation de ces médicaments par les grossistes-répartiteurs.
L’agence précise que, selon les données disponibles à ce stade, la situation devrait revenir à la normale à l’issue de la période estivale. De son côté, Philippe Besset, président de la FSPF, souligne que les formes adultes comme pédiatriques sont concernées. Il insiste sur le fait que le paracétamol n’est pas en rupture mais en tension d’approvisionnement, les mesures mises en place visant justement à éviter toute rupture liée à un phénomène de surstockage et à s’assurer que toute personne en ayant besoin puisse y accéder. Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO ajoute un appel aux confrères à « ne pas surstocker » et à s’inspirer des mesures prises au début de la pandémie en termes de limitation de la dispensation.
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