Déjà en 2020, l’étude Stada avait démontré le fort attachement des Français pour leur pharmacie « de briques et de mortier ». C’est toujours le cas un an plus tard puisque 84 % des 2 000 personnes interrogées refusent d’acheter leurs médicaments d’automédication en ligne, 66 % d’entre elles citent le pharmacien comme étant un acteur de confiance en cas de problème de santé (moyenne européenne : 60 %) et 53 % le considèrent comme un acteur majeur de la lutte contre la pandémie (versus 49 % en Europe).
Cette vaste enquête met aussi l’accent sur la façon de s’informer. Concernant les traitements à prendre, les Français donnent la priorité au pharmacien (46 %) devant le médecin (39 %) ou la notice du médicament (36 %). Ils sont cependant parmi les moins nombreux à déclarer avoir augmenté la lecture d’informations santé en ligne pendant l’année passée (42 % quand la moyenne européenne est de 54 %). Un résultat en corrélation avec une confiance émoussée envers les médias d’information (8 %), même si ceux spécialisés en santé obtiennent une meilleure adhésion (23 %), et envers les influenceurs (6 %).
Les mesures barrières vont s’ancrer durablement
Les Français sont globalement satisfaits de leur système de santé (85 %), une satisfaction qui atteint les 91 % au Royaume-Uni et en Suisse, et 89 % en Belgique et en Autriche, loin devant celle ressentie en Europe de l’Ouest (49 % en Serbie, 41 % en Russie, 36 % en Pologne et 25 % en Ukraine). Cependant, les répondants dans l’Hexagone ne sont que 50 % à penser que le système de santé est désormais mieux préparé à faire face à une future pandémie. Interrogés sur leur vécu au plus fort de la crise, les Français sont les plus marqués par le manque de rencontres avec la famille et les amis pendant les confinements (63 %), davantage que par la peur du Covid-19 (40 %) ou par la crainte de la solitude (26 %). Ils ressentent néanmoins un peu moins d’effets négatifs liés à la pandémie que leurs voisins européens : 37 % indiquent qu’ils n’ont pas eu d’impact négatif (45 % des hommes, 46 % des personnes de 50 ans et plus) mais les femmes et les jeunes ont été plus touchés. 30 % des Français reconnaissent cependant avoir été plus anxieux, 14 % font état de troubles du sommeil, 12 % d’épuisement et 13 % évoquent un sentiment de burn-out. Pour autant, les comportements en matière de soins ne semblent pas avoir été modifiés : seulement 10 % des Français indiquent avoir fait des stocks de médicaments (versus 21 % en Europe). Par ailleurs, 20 % ont annulé ou reporté un rendez-vous médical et 53 % sont ouverts aux consultations à distance (télémédecine) pour des maladies sans gravité.
Enfin, 59 % des Français se disent favorables à l’obligation vaccinale, un résultat en nette baisse en comparaison avec la précédente étude de Stada (79 %) et loin derrière les réponses des Britanniques (79 %), des Italiens (76 %) et des Espagnols (75 %). Ils sont également 20 % à prévoir de continuer à porter un masque dans les lieux très fréquentés après la pandémie, 36 % ont l'intention de maintenir une distance sociale et 41 % de se laver plus fréquemment les mains.
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