Dans la droite ligne de la décarbonation de leurs activités, les entreprises du médicament publient une feuille de route pour bannir le plastique à usage unique d'ici à 2040.
L'objectif tient en trois 3R (Réduction, Réemploi, Recyclage). Blisters, tubes et flacons, qui représentent 27 % des emballages ménagers de médicaments, soit environ 17 millions de tonnes chaque année, sont désormais dans le collimateur du LEEM (les entreprises du médicament). Avec la coopération des fournisseurs d'emballage, l'organisation professionnelle a sélectionné des solutions à horizon 2025, 2030, 2040 pour réduire l'usage des plastiques à usage unique. Parmi celles-ci, la substitution de 100 % des blisters mono PVC/aluminium par des blisters recyclables d'ici à 2030 « pour les médicaments nécessitant les propriétés barrières les plus faibles ». De même, des travaux de R & D seront engagés en commun pour développer des blisters en papier thermoformé avant 2040.
L'application de ces solutions retenues par les entreprises du médicament implique cependant d’adapter les procédures d’autorisation de mise sur le marché. De même, leur mise en place suppose de relever plusieurs défis technologiques. Car il s'agit, rappelle le LEEM, « de parvenir à assurer une protection des produits pharmaceutiques par une alternative d’un niveau de sécurité équivalent à celui apporté par les emballages primaires en plastique à usage unique ». En effet, l’utilisation des plastiques répond souvent à des normes réglementaires et au respect de bonnes pratiques de production reconnues sur le plan international.
De même, dans le contexte inflationniste actuel, ces engagements représentent des efforts supplémentaires non négligeables et il conviendra, souligne le LEEM, « de prendre en compte les coûts associés dans la régulation des prix des médicaments ».
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