Selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), les 40 ans et plus ayant fait leur dose de rappel contre le Covid depuis au moins trois mois ne sont plus protégés contre l’infection mais le sont toujours contre le Covid sévère.
C’est ce qui ressort de la compilation des données d’appariements de tests, d’entrées hospitalières et de vaccinations collectées par la DREES entre le 28 février et le 27 mars 2022. À cette période, la majorité des personnes de 40 ans et plus ont déjà effectué leur rappel depuis au moins 3 mois : 20 % des 40-59 ans, 50 % des 60-79 ans et plus de 60 % des 80 ans et plus. Sur cette base, la DREES constate qu’au-delà de trois mois, « le rappel ne semble plus protéger contre les infections et la protection contre les formes sévères et graves s’atténue, mais les incidences hospitalières demeurent nettement plus faibles par rapport aux personnes non-vaccinées ».
La DREES précise que la protection du rappel contre l’infection « varie entre 50 % et 60 % durant les 3 mois suivant son administration, mais elle semble disparaître après ces 3 mois ». En revanche, le regain de protection apportée par la dose de rappel est plus durable contre les formes sévères et donc contre les hospitalisations et les décès. Cette protection est comprise entre 75 % et 90 % dans les trois mois suivant l’injection, elle est ensuite de 65 à 85 % au-delà de trois mois.
« L’ensemble de ces analyses restent néanmoins soumises à un certain nombre de limites, en particulier le fait de ne pas tenir compte d’éventuels épisodes antérieurs d’infection au Covid », tient à ajouter la DREES. Elle indique ainsi qu’il est « probable que de nombreuses personnes non vaccinées, ou vaccinées sans rappel aient été contaminées, en particulier lors de la vague Omicron de début 2022, ce qui conduit à sous-estimer l’efficacité du rappel avec la méthode actuelle ».
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