La Fédération des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) tient la 4e édition de ses journées nationales à Nantes pendant trois jours et jusqu’à demain. L’occasion pour son président, Claude Leicher, de compter ses troupes et de se réjouir que l’objectif des 1 000 CPTS à la fin de l’année, fixé par « Ma Santé 2022 », soit désormais à portée de main.
Après un démarrage timide, voire poussif, l’avènement des CPTS semble s’accélérer depuis un an. À l’occasion de son discours introductif pour les 4es journées nationales des CPTS, le président de la Fédération, le généraliste de la Drôme Claude Leicher (ex-président de MG France) se félicite d’un boom des créations de ces structures d’exercice coordonné. Selon le dernier décompte à fin juillet, 733 CPTS ont été créées, dont 306 ont signé l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI) indispensable pour entrer dans la phase de mise en œuvre. Claude Leicher se réjouit non seulement d’un objectif de 1 000 CPTS à fin 2022, fixé en 2018 par la ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn, désormais parfaitement atteignable, mais aussi que les structures couvrent désormais près de 55 millions d’habitants, « soit une moyenne de 80 000 à 85 000 habitants par CPTS ».
Une accélération qui pourrait être en partie le fait de la crise sanitaire, la pandémie ayant démontré toute la raison d’être des CPTS lorsque la vaccination contre le Covid a dû être mise en place sur le territoire et avant que les pouvoirs publics ne s’appuient pleinement sur la pharmacie d’officine. En clair, là où les libéraux avaient déjà l’habitude de travailler ensemble, des centres de vaccination Covid ont pu être mis en place en des temps records. C’est d’ailleurs pour ces raisons de capacités d’organisation rapides que les CPTS se sont vues attribuer une quatrième mission socle obligatoire en décembre dernier, lors de la signature d’un avenant à l’ACI : la réponse aux crises sanitaires.
Autres raisons à cette accélération : une enveloppe de fonctionnement revue à la hausse lors de la signature de cet avenant à l'ACI, et la mise en place d’accélérateurs de CPTS, par l’assurance-maladie en lien avec les agences régionales de santé (ARS), pour permettre aux professionnels à l’initiative de la création de gagner du temps sur la construction du projet sur les plans administratif, juridique et financier. Une initiative qui peut d’ailleurs avoir pour origine le pharmacien d’officine.
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