Après Neupogen (filgrastim) et Neulasta (pegfilgrastim), un troisième médicament biologique devient substituable par le pharmacien : c’est Lucentis (ranibizumab).
La liste des groupes biologiques similaires substituables par le pharmacien d'officine intègre désormais le ranibizumab (médicament de référence Lucentis), selon un arrêté publié au « Journal officiel » du 3 novembre. Le pharmacien est donc désormais autorisé à substituer Lucentis 10 mg/ml solution injectable en seringue préremplie par un de ses biosimilaires (Ranivisio, Byooviz, Rimmyrah, ou Ximluci) et inversement. Cette décision fait suite à un avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) datant de septembre 2024. L’instance avait alors notifié qu’elle « ne s’opposait pas à la substitution des spécialités appartenant aux groupes biologiques similaires ranibizumab (Lucentis) d’une part et aflibercept (Eylea) d’autre part », tous les deux indiqués, entre autres, en traitement de la forme humide de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
Le ranibizumab est donc le troisième biosimilaire que peuvent substituer les officinaux. En effet, depuis avril 2022, le pharmacien peut substituer les facteurs de croissance filgrastim et pegfilgrastim. Le médicament biologique de référence du groupe filgrastim est Neupogen et ses biosimilaires sont Accofil, Grastofil, Nivestim, Ratiograstim, Tevagrastim, et Zarzio. Le médicament de référence du groupe pegfilgrastim est Neulasta et ses biosimilaires sont Cegfila, Fulphila, Grasustek, Nyvepria, Pelgraz, Pelmeg, Stimufend et Ziextenzo.
L’arrêté publié au « Journal officiel » du 3 novembre récapitule également les conditions de substitution et d'information du prescripteur et du patient en cas de substitution biosimilaire. Il indique notamment que le prescripteur doit « informer le patient de la possibilité de substitution par le pharmacien du médicament biologique prescrit ». De son côté, le pharmacien doit « mentionner sur l'ordonnance le nom du médicament effectivement dispensé », en « informer le prescripteur » et « procéder à l'enregistrement du nom du médicament délivré par substitution et son numéro de lot par tous moyens adaptés ». Enfin, il doit assurer « la continuité de la dispensation du même médicament lors des dispensations suivantes ».
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