Selon un sondage réalisé par l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), plus des deux tiers des officinaux ont déjà été confrontés à des demandes de vaccination à domicile pour le Covid-19.
Contrairement aux médecins ou aux infirmiers, les pharmaciens ne sont pas explicitement autorisés à vacciner contre le Covid-19 les patients à leur domicile. Une situation que déplore l'USPO alors que les difficultés pour se déplacer constituent un frein à la vaccination pour de nombreuses personnes âgées. « Aujourd'hui, dans les textes, rien n'est écrit, ni que l'on peut le faire, ni que cela nous est interdit. Donc, dans le doute, on ne vaccine pas à domicile », regrettait encore récemment le président de l'USPO, Pierre-Olivier Variot. Il milite pour que les officinaux puissent vacciner les patients chez eux, « uniquement quand la structure locale ne le permet pas ». Une évolution qui serait particulièrement bienvenue selon lui, d'autant plus que « beaucoup d'infirmiers ne vaccinent pas et que de plus en plus de médecins ne font plus de visites », veut-il souligner.
Pour tenter de convaincre le ministère de la Santé du bien-fondé d'autoriser la profession à vacciner à domicile contre le Covid, l'USPO a interrogé les pharmaciens pour quantifier les besoins sur le terrain. Selon ce sondage, mené du 23 au 25 novembre et qui a recueilli plus de 1 500 réponses, la majorité des pharmaciens interrogés (71 %) ont déjà été sollicités par des patients désirant être vaccinés à leur domicile. Dans 57 % des cas, « le pharmacien n’a pas réussi à confier cette demande à un autre professionnel de santé autorisé à le faire », note le syndicat. En définitive, 62 % des pharmaciens ont finalement vacciné à domicile, n'ayant pas pu trouver d'autres solutions.
Un constat qui conforte la position du syndicat. S'appuyant sur ces résultats, l'USPO demande donc de nouveau au gouvernement « d’autoriser les pharmaciens à vacciner à domicile les patients fragiles, y compris en EHPAD, lorsqu’aucune solution alternative n’existe ».
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