Les bilans partagés de médication doivent débuter immédiatement. Dans un communiqué commun, les instances de la profession appellent les pharmaciens à s'engager sans tarder dans les bilans de médication.
Le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), l'Association de la pharmacie rurale (APR), les groupements, ainsi que l'Association nationale des étudiants en pharmacie (ANEPF) font cause commune pour exhorter l'ensemble de la profession à réaliser, dès à présent, des bilans partagés de médication.
Toutes les conditions sont réunies pour se lancer : le site Ameli Pro est opérationnel, les médecins ont été sensibilisés par l'assurance-maladie, les salles de formation de toute la France sont pleines et les modalités de rémunération sont facilitées. Les pharmacies seront rémunérées en avril 2019, y compris celles qui débuteraient les bilans au second semestre 2018 pour les finaliser en 2019.
Les signataires de cet appel ne cachent pas leur enthousiasme. Les retours des pharmaciens déjà investis dans cette mission sont très satisfaisants. « Cette démarche leur a permis de renforcer les liens avec la patientèle et de commencer des échanges interprofessionnels très constructifs », exposent les signataires, indiquant que « certaines pharmacies ont déjà réalisé plus de 50 bilans dans leur espace de confidentialité, dans les EHPAD et au domicile du patient ».
Sans aller jusqu'à atteindre ce nombre, l'objectif de 20 bilans par an et par officine est encore tout à fait accessible, selon les représentants de la profession, qui insistent tant sur l'enjeu collectif qu'individuel des bilans partagés de médication. Car si pour l'officine les bilans partagés de médication représentent « un élément de croissance à prendre en compte », la profession voit dans cette nouvelle dynamique la reconnaissance des compétences du pharmacien dans le bon usage du médicament et la prévention de l'iatrogénie.
Pour les étudiants, cette nouvelle dynamique exprime les chances de pouvoir déployer entièrement dans leur futur exercice la plus-value de leur formation. Selon eux, c'est un nouveau pas qui ancre le positionnement du pharmacien dans la pharmacie clinique, dans l'écoute, l'accueil et l'accompagnement des patients.
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