Alors que le taux de participation au dépistage du cancer colorectal n’atteint pas les 30 %, le gouvernement a réfléchi aux moyens qui permettraient d’augmenter l’adhésion de la population cible. La commande de kits en ligne et leur remise en pharmacie ont été retenues.
Jusqu’à présent, la remise du kit dépistage était réalisée par un médecin (médecin traitant, gynécologue, hépato-gastro-entérologue, médecin de centre d’examen de santé) à l’occasion d’une consultation médicale. Mais la participation au programme de dépistage du cancer colorectal reste très faible, moins de 30 %. Ce qui est très dommage quand on sait qu'un cancer colorectal détecté tôt se guérit dans 9 cas sur 10.
C’est pourquoi, dans le cadre de la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030, il a été décidé de mettre en place deux nouvelles modalités d’accès au kit de dépistage.
Dans un premier temps, une plateforme de commande en ligne de kit de dépistage du cancer colorectal sera créée. « Elle permettra dès octobre 2021 à toute personne éligible invitée à ce dépistage, de commander en ligne un kit de dépistage qui sera alors reçu à domicile », précise le Comité de pilotage de la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030.
Dans un second temps, la remise de kits de dépistage du cancer colorectal sera possible par les pharmaciens. Pour cela, il faudra « faire figurer cette nouvelle modalité d’accès au kit dans une nouvelle convention (1er semestre 2022) qui viendra en complément de celles précisées dans les arrêtés qui existent », indique le comité de pilotage. De plus, préalablement à la contractualisation avec la CNAM des modalités de sa mise en œuvre, il faudra produire « des outils à destination des pharmaciens par l’Institut national du cancer » et « mettre à jour des textes réglementaires encadrant ce programme (c’est-à-dire de l’arrêté pour intégrer cette nouvelle modalité) », précise le comité.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques