• Une nouvelle marge
Depuis le 1er janvier, de nouveaux taux de marge et un nouveau plafond pour les produits chers (1 515 euros contre 1 500 euros auparavant) ont été mis en place. Un taux de 10 % est notamment appliqué à la partie du prix du médicament hors taxes (PFHT) compris entre 0 et 1,91 euro (première tranche). Cette modification de la marge dégressive lissée (MDL) vise à apporter 70 millions d’euros au réseau en 2018.
• Une nouvelle mission
Prévu par l’avenant n° 11 à la convention nationale pharmaceutique, le bilan de médication est une nouvelle mission qu’il est désormais possible de réaliser à l’officine. Il vise, entre autres, à évaluer l’observance et la tolérance du traitement. Il s’adresse aux patients âgés d’au moins 65 ans présentant au moins une affection de longue durée et aux patients de plus de 75 ans sous traitement comportant au moins cinq molécules ou principes actifs pendant six mois ou plus. Il est rémunéré 60 euros par patient la première année, 20 euros l’année(s) suivante(s) en cas de continuité de traitement, et 30 euros en cas de nouveaux traitements.
• Une nouvelle grille des salaires
En ce début d’année, le SMIC horaire est augmenté de 9,76 euros à 9,88 euros bruts, ce qui porte sa valeur mensuelle à 1 498,50 euros bruts. Cette revalorisation impacte partiellement la grille des salaires en pharmacie : les coefficients 100 à 170 inclus doivent ainsi être alignés sur ces valeurs planchers.
• Un nouveau régime de protection sociale
À partir de ce mois-ci, les pharmaciens, jusqu’alors affiliés au régime social des indépendants (RSI), sont transférés vers le régime général de la Sécurité sociale. Cette transition est en théorie indolore, leurs droits et le niveau de cotisations, ainsi que les règles d’indemnisation, demeurant inchangés.
• De nouveaux logiciels de caisse
Autre nouveauté de cette année : les logiciels de caisse doivent désormais être certifiés conformes, afin que les données comptables soient inaltérables. Philippe Becker, du cabinet d’expertise comptable Fiducial précise que « l’éditeur devra certifier qu’aucune fonction d’effacement n’existe ». En cas de contrôle, si l’officinal est incapable de justifier de la conformité des logiciels utilisés, il sera passible d'une amende de 7 500 euros.
• De nouvelles obligations vaccinales
Désormais onze vaccins sont obligatoires chez les enfants nés après le 1er janvier 2018. La mesure concerne les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (déjà obligatoires), ainsi que les valences jusqu’à présent recommandées : coqueluche, infections invasives à Hæmophilus influenzae de type B, hépatite B, infections invasives à pneumocoque, méningocoque C, rougeole, oreillons, rubéole. Ce qui représente 10 injections entre 0 et 18 mois. Ces vaccins seront indispensables pour être admis en collectivité (crèche, école…). Pour laisser un temps d'adaptation aux familles, les premières vérifications n'auront lieu qu'à partir du 1er juin.
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