Le ministère de l’Économie a publié ce matin un « premier point d’étape » sur les contrôles menés par la DGCCRF pour « garantir la qualité et l’accessibilité des masques de protection ». Si l’encadrement des prix est « très majoritairement respecté », l’information des consommateurs doit être améliorée.
Lancée début mai, l’enquête nationale de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur les masques de protection a déjà concerné, en l’espace de trois semaines, 5 673 établissements, notamment des supermarchés, des pharmacies, des grossistes, des fabricants et des importateurs. Ces contrôles se sont appuyés sur 532 signalements reçus sur la plateforme SignalConso lancée le 18 février 2020. Au total, la DGCCRF a dressé 177 avertissements, 18 injonctions de remise en conformité et 9 procès-verbaux pour « atteinte grave à l’information des consommateurs à l’image des pratiques commerciales trompeuses ». Cette enquête permet surtout de constater « un taux de conformité supérieur à 96 % qui témoigne du sérieux et de la qualité des professionnels ».
La DGCCRF souligne par ailleurs une « nette progression du nombre d’établissements proposant à la vente des masques de protection ». Les premiers relevés de prix montrent un respect global du prix plafond à 95 centimes d’euros pour les masques sanitaires, et même qu’une « majorité de masques est vendue à un tarif de l’ordre de 60 centimes d’euros, notamment dans la grande distribution ». Les masques grand public sont vendus en moyenne à moins de 50 centimes d’euros par utilisation « quel que soit le canal de vente ». Plus précisément, un tiers de ces masques affichent un prix allant de 10 à 30 centimes l’utilisation. A contrario, certains produits sont vendus à plus de 50 centimes l’utilisation, voire à 1 euro. « Ce point fera l’objet de suivis dans les jours qui viennent pour assurer un meilleur rapport qualité-prix », souligne le ministère de l’Économie.
Reste à améliorer l’information des consommateurs qui ne disposent pas, le plus souvent, d’une notice d’utilisation, ou en tout cas pas d'une notice rédigée en français. De plus, les agents de la DGCCRF pointent trop fréquemment l’absence d’indication sur le nombre de lavages possibles pour ces masques grand public et craignent « une confusion entre les différentes catégories de masques pouvant être commercialisés ». C’est pourquoi la secrétaire d'État à l'Économie, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué lundi matin poursuivre les contrôles, « pour protéger au mieux les consommateurs », auxquels elle recommande « de signaler toute difficulté sur SignalConso ».
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