LA PHLÉBITE résulte souvent de l’accumulation de plusieurs facteurs de risque, l’âge en étant le principal, même si des sujets plus jeunes peuvent être atteints. « La génétique, toutes les maladies inflammatoires, une immobilisation prolongée, l’obésité, les traitements hormonaux, type contraception ou ménopause, sont également des facteurs de risque, mais aussi la grossesse et le tabac, résume le Pr Grégoire Le Gal, du CHU de Brest. Les interventions chirurgicales imposent une surveillance particulière, les lésions vasculaires faisant volontiers le lit des thromboses », ajoute-t-il. Certains de ces facteurs sont bien identifiés par les personnes interrogées, sauf le cancer, cité seulement par 5 %, alors qu’il représente le quatrième facteur déclencheur et multiplie le risque par sept ou huit. Les femmes sujettes aux jambes lourdes ou ayant une insuffisance veineuse ont, elles aussi, un terrain favorable pour 90 % des interwievés. Seulement 38 % jugent à tort que la phlébite touche principalement les femmes, et 11 % qu’elle ne touche que les personnes qui ont des varices. D’une façon générale, les moins de 25 ans manifestent des connaissances moins précises que leurs aînés, quels que soient les aspects de la pathologie étudiés.
Les principales mesures envisagées pour prévenir la survenue d’une phlébite sont la pratique d’une activité physique pour 53 % des personnes interrogées, et le port de bas de compression pour 44 % ; ces précautions sont majoritairement mentionnées par les femmes et les personnes âgées. « Le mollet est notre cœur périphérique, il doit être sollicité régulièrement pour faire refluer le sang vers le cœur ; les contractions musculaires évitent la stase veineuse et la formation d’un caillot, commente le Dr Jean-Pierre Laroche, du CHU de Montpellier. Un sujet victime d’une phlébite doit impérativement marcher, les autres activités recommandées étant la natation et le vélo, mais aucun sport n’est interdit. »
Compression et anticoagulation.
Il faut savoir que deux-tiers des phlébites sont diagnostiquées et traitées en ville. Pour poser son diagnostic le médecin pratique un écho-doppler ; s’il a une forte suspicion de risque de thrombose, un traitement anticoagulant peut être prescrit à titre préventif en complément d’une compression médicale. « La compression est aussi importante que l’anticoagulation insiste le médecin vasculaire ; ainsi, pour un voyage en avion de plus de six heures, même si la personne ne présente pas d’antécédent, il convient de porter des chaussettes de contention et de s’hydrater au maximum. » Parmi les personnes interrogées, 30 % considèrent qu’il est également important de lutter contre la surcharge pondérale en mangeant équilibré et d’éviter de fumer.
La phlébite peut avoir de graves complications, dont l’embolie pulmonaire (voir encadré) ; il faut donc consulter un médecin sans attendre. Cette gravité, les Français en ont bien conscience puisqu’ils citent cette conduite à tenir à 93 %. Cependant, d’après les résultats de l’enquête, ils sont 66 % à ne pas connaître les trois principaux symptômes évocateurs de la pathologie : douleur, lourdeur et gonflement de la jambe. À l’occasion du 48e congrès de pathologie vasculaire, Bayer Healthcare a décidé de lancer une campagne de sensibilisation et d’information à travers un clip musical. Le clip vidéo de 3 minutes 15 est téléchargeable sur le site www.laphlebite.fr et sur Youtube. Il est également décliné en spot radio de 25 à 50 secondes. Des affiches et des livrets d’information seront mis à la disposition du grand public dans les cabinets médicaux et les pharmacies.
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