Les représentants de la profession - syndicats et Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP) - ont adressé un courrier au ministre de la Santé le 11 juin. Ils déplorent un manque de concertation sur la distribution des masques issus des stocks de l'État.
Depuis la semaine dernière, les dotations en masques FFP2 sont passées à 5,5 millions d'unités, permettant ainsi à tous les professionnels de santé dont la fonction nécessite l’utilisation d’un masque FFP2 de pouvoir être équipés (voir notre article « abonné »). Néanmoins, des tensions existent toujours sur le sujet de la distribution des masques provenant des stocks de l'État comme en atteste la lettre envoyée au ministre de la Santé par le CNOP, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Dans ce courrier les représentants de la profession dénoncent un manque de concertation quant aux décisions prises par les services du ministère. « Distribuer les masques issus du stock État, mission aussi importante que complexe, nécessite une coordination étroite entre votre ministère et la profession que nous représentons. Vous aviez demandé à vos services d’associer étroitement l’Ordre des pharmaciens et les syndicats à la construction et à la communication de la doctrine et des modalités de distribution des masques qui évoluent régulièrement. Si cette demande a été respectée pendant les premières semaines qui ont suivi notre rendez-vous, les décisions sont désormais prises par vos services sans que nous ne soyons ni consultés, ni informés », soulignent le CNOP, l'USPO et la FSPF.
Les signataires du courrier évoquent, à titre d'exemple, « l’envoi du dernier message DGS-Urgent mentionnant la distribution des masques par les pharmacies d’officine aux opérateurs funéraires, consigne à laquelle nous n’avons pas été associés. Nous avons accompagné le ministère pendant toute cette crise sanitaire. Nous ne pouvons donc pas accepter d’être traités comme de simples exécutants ». En conclusion de ce courrier, l'Ordre et les syndicats demandent au ministère de « rappeler à (leurs) services l’importance de cette méthode de travail. Sans cela, nous n’aurons d’autres choix que de laisser vos services gérer seuls la distribution des masques aux professionnels et aux patients », menacent-ils.
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