Après l'accompagnement des patients sous anticoagulants (AVK et AOD) et des patients asthmatiques, une nouvelle thématique doit se mettre en place à l'officine en 2020 : l'accompagnement des patients sous chimiothérapie orale.
La commission paritaire nationale des programmes d'accompagnement (CPNPA) qui s'est tenue la semaine dernière précise les modalités de cette nouvelle mission. Syndicats et assurance-maladie sont tombés d'accord sur la mise en place de cinq entretiens pharmaceutiques : trois la première année, deux l'année suivante. L'entretien initial est consacré au recueil des informations du patient et à l'explication du traitement. Les deux suivants sont dédiés aux effets indésirables et la vie quotidienne, ainsi qu'à l'observance. Des thèmes également abordés en année 2. « À ce jour sont prévus deux codes de facturation que nous appelons T1 et T2. Le pharmacien devra facturer T1 + T2 pour l'ensemble des cinq entretiens », explique Sophie Sergent, présidente de la commission pharmacie clinique et exercice coordonné de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Attention cependant, la facturation sera différente en cas de changement de traitement du patient. Si ce changement intervient au cours du premier cycle de 3 entretiens, le pharmacien doit recommencer les entretiens à partir du numéro 2. Dans ce cas, la facturation sera la suivante : T1 + T2 pour le premier cycle, + T2 pour le second cycle. Si le changement intervient au cours du second cycle, la facturation sera : T1 pour le premier cycle, T2 + T2 pour le second cycle. « Le pharmacien doit être rémunéré pour tous les entretiens qu'il réalise, donc en cas de changement de molécule, les entretiens précédents restent comptabilisés », souligne Sophie Sergent.
Comme annoncé par l'assurance-maladie après les réclamations exprimées des deux syndicats, les entretiens pharmaceutiques seront désormais payés au parcours de soins. En l'occurrence, les entretiens chimiothérapie orale seront rémunérés au bout de chaque cycle. « Nous serons payés à l'acte et non plus sous la forme d'une ROSP », précise Sophie Sergent. L'assurance-maladie doit encore lister les anticancéreux oraux concernés, liste qui sera régulièrement mise à jour.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques