La formation reste un frein

D’APRÈS un sondage* effectué par Pharmagest, spécialiste de l’informatique officinale, les pharmaciens seraient prêts à s’engager dans l’accompagnement des patients cancéreux, mais le manque de formation représente encore un frein important. Dans cette enquête, 64 % des pharmaciens titulaires déclarent connaître les principaux médicaments anticancéreux, contre 55 % des adjoints et seulement 42 % des préparateurs. En revanche 89 % des sondés déclarent qu’il n’y a pas de personne spécialisée en cancérologie dans l’officine. Pour s’informer sur les nouveaux produits, les répondants privilégient Internet pour la moitié d’entre eux, juste devant les visiteurs médicaux des laboratoires. Les organismes de formation arrivent en 3e position. Par ailleurs, 58 % des titulaires et 63 % des adjoints pensent que le pharmacien peut et doit intervenir à tous les stades du traitement. Les autres privilégient l’accompagnement sur les conseils associés (diététique, fatigue, médecines annexes) ou sur le médicament. Par ailleurs, 86 % des titulaires et 73 % des adjoints déclarent commenter les ordonnances comprenant des anticancéreux à leurs patients, notamment sur la posologie et les effets secondaires. En cas de question, 47 % des titulaires contactent d’autres professionnels de santé, contre 35 % des adjoints et 28 % des préparateurs. Ils appellent en majorité des infirmiers (31 % des cas), des généralistes et des oncologues (en particulier lorsque l’officine est proche d’un hôpital). Enfin, les équipes officinales aimeraient être davantage formées sur la pathologie, les traitements et la prise en charge des patients, en particulier pour le cancer du sein (53 %), le cancer de la prostate (47 %) et le cancer colorectal (42 %).