La France, loin d’être en retard

Publié le 23/02/2015

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En France, la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) de 2009 et la convention avec l’assurance-maladie de 2012, ont largement contribué à l’élargissement des missions des pharmaciens. Depuis la fin des années 1990, les officinaux avaient déjà obtenu le droit de substituer un princeps par son générique. Mais la loi HPST et la nouvelle convention ont donné une nouvelle dimension au métier. En pratique, depuis la fin du mois de juin 2013, les pharmaciens accompagnent les patients sous AVK, et, plus récemment, les asthmatiques, dans le cadre d’entretiens pharmaceutiques rémunérés (40 euros par an et par patient). Et peut-être demain, les diabétiques. Les officinaux français ont aussi la possibilité de participer à des programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP), sous réserve d’avoir suivi une formation. L’objectif de ces programmes ? Aider les patients chroniques à mieux connaître leur maladie, afin de mieux la gérer. Depuis juin 2013, les pharmaciens sont également autorisés à pratiquer trois tests de dépistage : le test d’évaluation capillaire de la glycémie, le test oropharyngé d’orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A et le test nasopharyngé d’orientation diagnostique de la grippe. Autres missions exercées dans les officines françaises : le renouvellement des contraceptifs oraux pour une durée de traitement supplémentaire non renouvelable de six mois (depuis juillet 2012) et la délivrance de la contraception d’urgence aux mineures (2002). À l’extérieur, les titulaires peuvent assurer le rôle de pharmacien référent au sein d’un Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), même si l’arrêt de l’expérimentation sur l’introduction du budget médicament dans le forfait de soin de ces structures a conduit à la fin de l’indemnisation prévue. Toutefois, ceux qui s’étaient déjà engagés dans une collaboration avec une EHPAD ont souvent continué à le faire.

C.M.