QUEL EST L’IMPACT réel du remplacement des boissons sucrées par de l’eau ou du « light » ? Des pédiatres américains du Boston’s Children Hospital ont testé cette mesure diététique ciblée chez des adolescents obèses. « Aucun autre produit alimentaire n’a permis de modifier le poids dans ces proportions en un an par une simple réduction », commente le Dr David Ludwig, l’un des auteurs principaux avec le Dr Cara Ebbeling. Au bout d’un an, les ados ne consommant plus de sodas sucrés avaient pris moins de poids que ceux continuant à en boire, 2 kg de moins en moyenne. Les bénéfices étaient plus marqués chez les sujets d’origine hispanique, qui s’épargnaient 7 kg supplémentaires en étant « abstinents ». Malheureusement, l’effet ne s’est pas maintenu à deux ans pendant la période de suivi.
Les 224 participants âgés de 15 à 16 ans, 124 garçons et 100 filles, tous obèses ou en surpoids,
buvaient en moyenne 1,7 boisson/jour en temps habituel. Après randomisation, ils étaient répartis, 110 dans le groupe intervention et 114 dans le groupe contrôle, pour une durée d’un an. Les jeunes gens étaient suivis l’année suivante.
Boissons livrées à domicile.
Le protocole prévoyait la livraison à domicile de boissons non caloriques toutes les deux semaines, la motivation parentale par des appels téléphoniques mensuels de 30 minutes et 3 visites de contrôle pour les participants (20 minutes). Des mails rappelant les consignes (boire les boissons livrées et ne pas acheter de cannettes sucrées) étaient régulièrement envoyés aux jeunes ados. Le protocole allouait 50 dollars en chèques repas aux participants du groupe contrôle pour limiter les perdus de vue.
Des habitudes à garder.
Les ados privés de sodas sucrés, dont le poids moyen était de 85,2 kg à l’inclusion, pesaient 87,0 kg à la fin de l’intervention ; les ados témoins, dont le poids moyen était de 86,1 à l’inclusion, pesaient quant à eux 90,2 kg à la fin de la première année. Les bénéfices ne se sont pas maintenus à deux ans, sans doute, pensent les auteurs, par reprise des habitudes sucrées dans le groupe intervention et aussi peut-être en raison d’un lissage avec le groupe témoin suite aux actions de santé publique lancées à cette époque sur la nutrition. Pour le Dr Ebbeling, « ces résultats montrent qu’un accès facile aux boissons non caloriques et un discours clair sont au cœur du changement comportemental ». Y compris chez les adolescents.
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