LES PATHOLOGIES bucco-dentaires sont fréquentes et très corrélées à la santé générale et à la qualité de vie. Malgré de réels progrès, qui ont permis notamment chez les enfants un net recul du nombre de caries depuis 30 ans, la mise en œuvre de mesures pour la prévention des affections bucco dentaires est encore insuffisante.
Le pilier de la prévention de ces affections reste l’hygiène, qui permet une réduction de la charge bactérienne buccale. La bouche, en effet, est un site propice au développement de micro-organismes, près de 700 espèces étant susceptibles de la coloniser. Un certain nombre de ces espèces sont associées à la destruction de la structure dentaire, d’autres sont impliquées dans l’inflammation des tissus de soutien de la dent (gencives, os alvéolaire). Sans hygiène les caries prolifèrent et les gingivites et parodontites se développent, entraînant la perte d’attache des dents à l’os alvéolaire, la mobilité dentaire, voire la chute des dents.
Pour agir sur ces maladies où l’atteinte infectieuse est toujours présente, on doit lutter contre les micro-organismes pathogènes présents dans la cavité buccale, notamment à la jonction dent/gencive dans les espaces interdentaires.
Le biofilm bactérien est le principal ennemi de nos dents. Celui-ci, au départ, est une pellicule non bactérienne d’origine salivaire plutôt bénéfique où des bactéries se fixent, puis la colonisent, s’adhèrent entre elles et se multiplient. Le biofilm bactérien, dépôt blanchâtre accumulé à la surface de la dent, se forme en l’espace de quelques heures à quelques jours. C’est un amas bactérien très structuré. Les micro-organismes pathogènes peuvent échanger des métabolites, des facteurs de résistance et de virulence : la plaque commence à agir comme un organisme complet. Le biofilm se solidifie. Les agents infectieux, si rien ne vient les entraver, vont alors détériorer progressivement les dents et les tissus de soutien de celles-ci… L’épaisseur du biofilm et sa structure particulière limitent l’efficacité des antiseptiques locaux présents dans les dentifrices et les bains de bouches. Seuls des moyens mécaniques employés trois fois par jour peuvent éliminer le biofilm : brossage de toutes les faces des dents avec une brosse à dent adaptée, complétée par l’utilisation de fil dentaire ou de brossettes interdentaires. La majorité des caries se développent sous le point de contact entre les dents, et les parodontites débutent souvent au niveau de la gencive interdentaire.
Fort de ce constat, la marque dentaire Curaprox, présente en pharmacie, lance une vaste campagne intitulée « Mind the gap », soit « prenez garde aux espaces interdentaires », c’est-à-dire à l’espace entre les dents et à celui entre la dent et la gencive. Pour étayer cette campagne menée tant chez les chirurgiens-dentistes que chez les pharmaciens, elle propose dans un emballage unique un Superduo, une brosse à dent ultra-soft ainsi que trois brossettes interdentaires CPS. Le prix de vente conseillé est d’environ 8 euros.
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