La mutuelle étudiante SMEREP alerte sur la dégradation de la santé des étudiants dans son enquête annuelle, et déplore le manque de comportements de prévention.
Cette année, il y a un peu plus de jeunes qui se considèrent en mauvaise santé (15 % contre 12 % l’an passé), selon l'enquête annuelle de la SMEREP sur la santé des jeunes. Lorsqu’ils sont malades, un quart d'entre eux s’automédiquent (alors qu’ils n’étaient que 38 % à le faire l’an passé). En revanche, le passage chez le médecin pour une visite de contrôle n’est pas à l’ordre du jour : près de 90 % des étudiants ne vont pas consulter régulièrement ou systématiquement.
Les comportements de prévention sont d’ailleurs peu adoptés. Notamment sur le plan sexuel, 54 % des étudiants n’utilisent pas systématiquement un préservatif et 48 % ne se sont jamais fait dépister contre le sida. D’ailleurs, renforcer les campagnes d’information sur le préservatif serait utile, étant donné que 20 % des étudiants déclarent ne pas savoir bien mettre un préservatif.
La santé mentale des jeunes est également inquiétante : 70 % des étudiants déclarent avoir ressenti un passage à vide, un quart d’entre eux dort moins de 6 heures par nuit et près d’un sur 10 est concerné par la prise d'antidépresseurs, d'anxiolytiques ou de médicaments contre le stress.
En ce qui concerne les substances psychoactives, 30 % des étudiants en ont déjà consommé (cannabis, cocaïne, amphétamine héroïne ou autre), contre 25 % en 2016 ; 83 % d’entre eux ont consommé de l’alcool et un quart fume.
Enfin, l’étude de la SMEREP s’est penchée sur l’hygiène bucco-dentaire. Elle montre qu’un quart des étudiants se brosse les dents moins de deux fois par jour et 58 % ne vont pas chez le dentiste tous les ans.
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques
Logigramme, formation…
Le dépistage de la cystite en pratique