Tous les pharmaciens pourront commander des vaccins anti-Covid Moderna dès le 17 mai, selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Les premières livraisons en officine s'effectueront à partir du jeudi 27 mai.
Déjà expérimentée en Moselle, l'administration du vaccin Moderna par les pharmaciens va être étendue à tout le territoire et ce, un peu plus vite que prévu. Annoncée dans un premier temps pour juin, l'arrivée de ce vaccin à ARNm est en effet fixée à la fin de ce mois, comme l'ont indiqué les syndicats de pharmaciens. « Les commandes seront ouvertes les 17 et 18 mai, puis confirmées le 21, pour une livraison le 27 mai, donc les premières vaccinations à l'officine auront lieu le 28 », a détaillé Philippe Besset, président de la FSPF. Une information confirmée par Gilles Bonnefond, président de l'USPO. Les pharmaciens et les médecins libéraux seront désormais les destinataires exclusifs du vaccin Moderna qui sera livré à raison de 300 000 doses par semaine, un flacon contenant au moins dix doses. La clé de répartition entre les pharmaciens et les médecins n'est pas encore fixée.
Les publics éligibles au vaccin Moderna sont ceux définis par le calendrier vaccinal : à partir de 50 ans sans conditions, et à partir de 18 ans avec comorbidités. « Nous pourrons compléter avec les 18 ans et plus (sans condition) s'il reste des doses », précise Philippe Besset qui s'attend à ce qu'il soit plus difficile de vacciner avec l'AstraZeneca dès que le Moderna sera en officine. « L'intérêt du Moderna est qu'il est efficace contre les variants sud-africain et brésilien », précise-t-il. À noter que l'AstraZeneca est désormais accessible en deuxième dose à partir de cette semaine en officine. Les patients primo-injectés de plus de 55 ans pourront avoir leur rappel chez leur pharmacien.
Si l'arrivée du vaccin Moderna dans toutes les pharmacies est désormais actée, les syndicats n'oublient pas pour autant le vaccin Pfizer, désormais le seul à être exclu du réseau officinal. « Il faut très sérieusement y travailler en anticipation, pour qu'on en ait cet été », plaide Gilles Bonnefond. « On va y arriver », prédit avec optimisme Philippe Besset. Il ajoute cependant « nous allons nous concentrer dans les dix prochains jours sur le passage du Moderna en ville ».
Autre dossier chaud pour les syndicats : la réévaluation de la rémunération pour l'administration du vaccin Covid. « Nous revendiquons au moins 15 euros », annonce Philippe Besset tandis que Pierre-Olivier Variot, vice-président de l'USPO, n'avance aucun chiffre : « aucun périmètre n'a été pour l'heure évoqué ».
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