Négociations : de nombreuses ambitions mais des risques de frictions

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Publié le 09/11/2021

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Globalement satisfaits des axes abordés par le ministre dans sa lettre de cadrage au directeur général de l’assurance-maladie, les syndicats de la profession porteront chacun des revendications propres au sein de la future convention.

Les syndicats de pharmaciens estiment avoir été compris par le ministre de la Santé. Dans les termes de la lettre de cadrage pour la future convention pharmaceutique, Olivier Véran reprend en effet nombre de thématiques portées, depuis plusieurs années, tant par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) que par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

La liste établie par le ministre rejoint ainsi l’ensemble de leurs préoccupations et de leurs ambitions pour la profession : missions de prévention, promotion de la santé, accompagnement dans le virage numérique… Sans oublier l’intégration des enjeux environnementaux.

L’USPO adhère à cette feuille de route exhaustive, à l’exception de la mention de la dispensation à l’unité (DAU). L’apparition surprise au menu conventionnel d’une mesure prévue à la loi AGEC (anti-gaspillage économie circulaire) de décembre 2019 suscite beaucoup de réserves de la part de Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, car, estime-t-il, « elle affranchirait les industriels et les prescripteurs des recommandations thérapeutiques en vigueur et ajouterait des tâches logistiques aux pharmacies ».

Pour Philippe Besset, président de la FSPF, l’enjeu n’est pas tant la DAU, prévue à la loi et bientôt par des textes d’application, que la valorisation de ce nouvel acte. De manière plus globale, il salue la dynamique ambitieuse insufflée par la lettre de cadrage, notamment les axes de la qualité, de la prévention et de la préservation du maillage. Cependant, tout comme Olivier Véran souhaite voir les négociations conventionnelles s'inscrire « dans une trajectoire financière soutenable », le président de la FSPF rappelle que son objectif sera de préserver les effectifs et l’attractivité d’une profession qui emploie 150 000 personnes. « Chaque pourcentage d’évolution salariale équivaut à 60 millions d’euros », rappelle-t-il à l’heure où 10 000 emplois officinaux ne sont pas pourvus.

Marie Bonte