Point d'orgue de l'arrêté du 18 mai paru ce matin au « Journal officiel », le télésoin devient réalité ! Le texte ajoute également une nouvelle mission à l'officine et précise les mesures exceptionnelles déjà en place.
• Télésoin
Très attendue, cette décision autorise le télésoin pour les pharmaciens d'officine et en fait l'une des « mesures nécessaires pour faire face à l'épidémie de Covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire ». Le pharmacien peut désormais réaliser à distance les entretiens pharmaceutiques AOD/AVK et asthme, ainsi que les bilans partagés de médication (BPM), par le biais de la vidéotransmission. Il faut néanmoins qu'il ait réalisé, au préalable, un entretien en présence du patient. Pour les patients ayant une perte d'autonomie, la présence d'un aidant est requise. Le texte précise que « les pharmaciens d'officine (...) sont autorisés à facturer à l'assurance-maladie les honoraires correspondant aux actions réalisées ».
• Délivrance exceptionnelle
L’arrêté prévoit que le pharmacien peut délivrer les cassettes à usage unique Provox Micron de la société Atos, pour prothèse respiratoire et phonatoire à usage unique pour laryngectomisés totaux porteurs ou non d’implant phonatoire. La durée de prescription est d’un mois maximum, renouvelable deux fois. La dispensation est limitée à une boîte de 30 unités par mois. Ce produit a un prix limité par TFR à 200 euros TTC. Le pharmacien doit apposer sur l’ordonnance le timbre de l’officine, la date de délivrance et mentionner « prise en charge exceptionnelle au titre de la crise sanitaire ».
• Renouvellement d’ordonnance expirée
Déjà entériné par un précédent arrêté qui ne précisait pas de date de fin de cette mission, le renouvellement d’une ordonnance expirée pour un traitement chronique est reconduit jusqu’au 11 juin 2020. C’est aussi le cas pour les ordonnances périmées d’hypnotiques et d’anxiolytiques et pour celles de dispositifs médicaux, qui peuvent donc être renouvelées par le pharmacien jusqu’au 11 juin prochain. Le texte introduit cependant une condition supplémentaire : ce renouvellement ne doit avoir lieu que « lorsque le patient est dans l’impossibilité de consulter son médecin ».
Le renouvellement des ordonnances des traitements substitutifs aux opiacés reste également possible. La date de fin de cette mission, fixée au 31 mai, a été supprimée mais non remplacée par une nouvelle date de fin.
• Délivrance de médicaments hospitaliers
Il reste possible à tout patient sous traitement disponible uniquement à l’hôpital d’obtenir la mise à disposition de son traitement dans une pharmacie de son choix et proche de chez lui. Les conditions restent inchangées : l’officine transmet par voie dématérialisée l’ordonnance à la pharmacie à usage intérieur qui procède à la dispensation, la facturation, la préparation dans un emballage garantissant la confidentialité et le confie au grossiste-répartiteur pour en assurer la livraison à l’officine, qui délivre sur présentation de l'ordonnance.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques