Les pharmaciens engagés dans la réalisation des tests antigéniques doivent déjà faire face à une difficulté. Après quelques jours seulement, la ligne téléphonique de l'assurance-maladie qui sert à déclarer les cas positifs est déjà saturée.
À partir de la mi-novembre c'est sur la plateforme Si-DEP que les officinaux pourront transférer les résultats des tests antigéniques pratiqués sur leurs patients. En attendant que cette plateforme soit opérationnelle, l'assurance-maladie a ouvert une ligne téléphonique (09 74 75 76 78) pour permettre aux officinaux de signaler les cas positifs. Une ligne ouverte du lundi au dimanche, entre 8 h 30 et 17 h 30, et qui permet aux équipes de la CNAM d'initier ensuite le contact tracing. Victime de son succès, ce numéro est déjà encombré, comme l'a indiqué le directeur général de la CNAM, Thomas Fatome, aux syndicats de la profession. Dans une lettre d'information OSMOSE, la CNAM conseille ainsi aux pharmaciens de « transmettre tous les résultats positifs en priorité par messagerie sécurisée de santé (MSS) ».
Problème, les MSS (dont la liste des adresses est disponible ici) ne sont pas accessibles à tous les pharmaciens à l'heure actuelle. « Il est donc compliqué d'enregistrer les résultats pour le moment, observe Gilles Bonnefond. Le problème devrait être réglé dans la journée, l'assurance-maladie y travaille. Les MSS vont normalement être ouvertes à tous les pharmaciens et la CNAM va mettre à disposition du personnel supplémentaire pour réceptionner les appels », explique le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). « On ne pensait pas qu'autant de pharmaciens allaient réaliser des tests antigéniques, c'est aussi ce qui explique pourquoi le numéro est bien encombré. Cela montre en tout cas le niveau d'engagement des officinaux et la réussite de cette nouvelle mission », tient-il à souligner.
Par ailleurs, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) rappelle qu'un DGS-Urgent devrait prochainement annoncer, pour la réalisation de ces tests antigéniques, « la priorisation des patients présentant des symptômes depuis moins de 4 jours, sans forme grave. Sans l'interdire clairement, c'est une manière d'écarter un testing de masse », analyse Philippe Besset, président de la FSPF.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques