Réclamée par les syndicats de pharmaciens, une doctrine clarifiée de la priorisation des tests antigéniques aurait dû faire l’objet d’un arrêté ce week-end. Les syndicats espèrent sa parution demain au « Journal officiel ».
Les réunions se succèdent entre la Direction générale de la santé (DGS), la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), l’assurance-maladie et les syndicats des professionnels de santé libéraux. Et aboutissent à des avancées qui doivent être validées par des textes officiels. Ainsi, les syndicats se félicitent d’une clarification de la priorisation des tests antigéniques, notamment pratiqués à l’officine, mais attendent encore la confirmation de ce qui leur a été annoncé par la publication d'un futur arrêté.
« Nous communiquerons à l’intention des confrères sur cette priorisation dès qu’elle sera officielle », précise pour sa part Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). De son côté, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s’est largement exprimé hier sur le sujet lors d’une conférence en ligne afin de répondre aux nombreuses questions des confrères. Il a notamment rappelé les règles actuelles quant aux patients éligibles, à savoir les personnes symptomatiques de moins de 65 ans et ne présentant pas de comorbidités. « Mais il y a un flou concernant les personnes asymptomatiques qui devrait être levé avec le futur arrêté. Pour le moment, il est possible de réaliser des dépistages collectifs à la demande des agences régionales de santé (ARS), donc aussi de personnes asymptomatiques, par exemple dans une école, pour le personnel d’un EHPAD ou dans une entreprise. Pour des dépistages individuels de personnes asymptomatiques, on nous dit actuellement que ce n’est pas la priorité, mais est-ce interdit ? », s’interroge Gilles Bonnefond.
L’USPO a également demandé une clarification concernant les tests pour les voyageurs, notamment ceux partant dans un territoire d’outre-mer, à revoir l’exclusion de tester les cas contacts, « qui est une aberration », et à supprimer le critère invérifiable autorisant le test antigénique lorsque le laboratoire d’analyse ne peut réaliser le test RT-PCR dans les 48 heures.
Face à des tensions d’approvisionnement en tests antigéniques, la FSPF a aussi demandé aux pouvoirs publics de prioriser le circuit des grossistes-répartiteurs. C’est essentiel pour les pharmaciens puisqu’ils fournissent les professionnels de santé qui réalisent les tests. « Une commande en direct auprès d’un laboratoire prend 7 à 10 jours avant d’être livrée alors qu’une commande auprès de nos grossistes est livrée dans la demi-journée », souligne Philippe Besset. L’USPO a d’ailleurs tenu à saluer le travail des répartiteurs pharmaceutiques, ainsi que celui des groupements de pharmaciens, qui ont su s’organiser très rapidement pour mettre ces tests à disposition. Gilles Bonnefond note aussi la présence de deux tests français parmi la liste de référence et appelle les confrères à « soutenir l’économie du pays ».
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques