Nicolas Revel, directeur général de l’assurance-maladie, et Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), ont signé cet après-midi un avenant permettant un « rééquilibrage économique » dans l’esprit de la réforme de la rémunération officinale.
Moins d’une semaine après la réouverture des négociations conventionnelles avec l’assurance-maladie, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), et Nicolas Revel, directeur général de l’assurance-maladie, ont conclu un accord portant sur un rééquilibrage du « trop-perçu » par les pharmaciens au titre des honoraires spécifiques, moyennant des contreparties sur le rôle du pharmacien.
Cet avenant 19 à la convention pharmaceutique, signé cet après-midi par les deux partenaires, comprend deux parties. Dans un premier temps, il s’agit de réduire le « trop-perçu » de 147,8 millions d’euros à 70 millions par une suppression de la ROSP RPPS (7 millions d’euros) et de diminuer l’honoraire complexe de 0,50 euro aujourd’hui à 0,30 euro en 2020. Par conséquent, sa revalorisation à 1,02 euro TTC en 2020 est abandonnée. Ce sont donc 77,8 millions d’euros qui resteront au sein du réseau officinal (voir notre article « abonné »).
En contrepartie, le réseau officinal devrait bénéficier d’avancées au cours de l’année 2020. Des simplifications tout d’abord. Les critères de recrutement des patients pour les bilans partagés de médication (BPM) sont allégés puisqu’il suffira d’avoir 65 ans et de suivre un traitement comprenant au minimum 5 molécules. De même, l’enregistrement du pharmacien correspondant et son identification auprès des services de l’assurance-maladie seront facilités. Dans un deuxième volet, le pharmacien se verra attribuer de nouvelles compétences : un élargissement des BPM aux patients en EHPAD, et surtout la dispensation adaptée par le pharmacien, ou intervention thérapeutique. Ce dispositif est destiné à valoriser la non-dispensation par le pharmacien de tout ou partie des traitements à posologie variable. Restera à en définir les modalités de rémunération.
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