Arrivées avec un jour de retard chez les grossistes-répartiteurs, les doses du vaccin d’AstraZeneca destinées à la vaccination en ville ont aussi vu leur volume se réduire par rapport à ce qui avait été annoncé. Pour le ministre de la Santé, cela ne remet pas en cause le début de la vaccination dans les cabinets médicaux à partir de jeudi.
Les grossistes-répartiteurs sont décidément soumis à des défis logistiques inégalés depuis le début de la crise sanitaire. Prêts néanmoins à en relever un nouveau pour la distribution des vaccins contre le Covid-19, ils ont dû absorber, la semaine dernière, une journée de retard dans la livraison des vaccins d’AstraZeneca destinés à la ville, sans conséquence pour la date de début de vaccination dans les cabinets médicaux des personnes à risques âgées de 50 à 64 ans.
Le ministère de la Santé a confirmé que ce décalage d’une journée ne compromettait pas le lancement de la vaccination en ville le 25 février, et précisé que le nombre de doses de vaccins avait été revu à la baisse. Au lieu de 780 000 doses, ce sont 550 000 qui ont été mises à disposition. Mais, souligne le ministère, il n’y a pas de perte de volume puisqu’il s’agit d’une « réallocation de doses pour les semaines suivantes ». Il n’a en revanche pas indiqué si cette réduction de volume était liée à une implication moins forte qu’anticipée de la part des médecins pour la première semaine de vaccination en cabinet.
Ces derniers devaient s’inscrire auprès d’une pharmacie de leur choix entre le 12 et le 17 février pour recevoir un flacon de 10 doses. Résultat : 28 844 médecins libéraux ont fait la démarche, dont 27 893 généralistes. Or, comme l’avait souligné Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), la semaine dernière, pour écouler 700 000 doses (70 000 flacons de 10 doses), les médecins ne pouvant commander qu’un seul flacon la première semaine, il aurait fallu 70 000 médecins inscrits. Reste qu’avec moins de 30 000 médecins appareillés à une pharmacie référente, les 550 000 doses à disposition pour cette première semaine ne seront pas toutes utilisées. À voir combien de médecins auront commandé des vaccins d’ici à demain soir, date limite pour recevoir des flacons pour la 2e semaine de vaccination. De quoi réveiller la frustration des pharmaciens, qui fustigent le gouvernement de ne toujours pas avoir autorisé la vaccination en pharmacie, alors que le décret pour le faire serait prêt depuis le 10 février.
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