Alors que l’efficacité du 3e vaccin homologué en Europe pose question chez les plus de 65 ans et sur le variant sud-africain, les premières vaccinations en France avec le vaccin d’AstraZeneca ont commencé samedi. En pharmacie, les premières doses sont attendues à partir du 19 février.
Les premières doses du vaccin d'AstraZeneca ont été livrées en France vendredi dernier et les premières administrations ont commencé dès le lendemain, ciblant les soignants de moins de 65 ans. Selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), la première livraison concernant les officines, de 700 000 doses, « aura lieu le 17 février chez les grossistes-répartiteurs » qui se chargeront de les déconditionner. « Les vaccins devraient être disponibles dans nos officines entre le 19 et le 21 février », précise le président de la FSPF, Philippe Besset, qui rappelle que cette première salve de vaccins est réservée aux personnes de 50 à 65 ans, ayant des comorbidités et « priorisés par les médecins de ville ». Il ajoute que « chaque médecin pourra recevoir un flacon de 10 doses par semaine ». La 2e livraison, de 1,3 million de doses, est prévue chez les grossistes-répartiteurs le 28 février. Dès lors, la FSPF souhaite qu’un quota de vaccins soit réservé à la vaccination par les pharmaciens d’officine.
D’après l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), la première livraison devrait se faire à flux poussé des répartiteurs vers les pharmacies, puis à flux tiré dès la fin du mois, « en fonction des prises de rendez-vous du médecin et du pharmacien ». Reste à officialiser l’autorisation de vacciner des pharmaciens, ce qui devrait faire l’objet d’un décret à paraître vers le 10 février, selon la FSPF. L’USPO demande que celle-ci soit effective dès la fin du mois de février et que les pharmaciens puissent aussi vacciner rapidement avec le vaccin de Pfizer-BioNTech. Quant à la rémunération des pharmaciens pour l’acte vaccinal, le renseignement de la plateforme SI-VAC et la délivrance aux autres vaccinateurs, la 2e réunion de concertation avec l’assurance-maladie prévue ce soir a été reportée à demain après-midi.
Rappelons que le vaccin d'AstraZeneca-Oxford a été approuvé dans l’Union européenne le 29 janvier dernier. En France, il n’est pas recommandé pour les 65 ans et plus, en raison de données pas suffisamment robustes concernant ces populations pour calculer un niveau d’efficacité.
En outre, une étude sud-africaine non encore validée a poussé dimanche l’Afrique du Sud à suspendre temporairement son programme de vaccination contre le Covid-19 qui devait commencer dans les prochains jours. Ses auteurs affirment que le vaccin britannique est efficace à seulement 22 % contre les formes modérées du variant sud-africain chez les jeunes adultes et que le variant sud-africain peut se transmettre aux personnes déjà vaccinées. Bien que cette étude se concentre sur des jeunes adultes (moyenne d’âge de 31 ans) et n’inclut pas de recherche d’efficacité sur les formes graves, ces résultats inquiètent suffisamment les autorités pour que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se penche sur ce vaccin aujourd’hui.
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques
Logigramme, formation…
Le dépistage de la cystite en pratique