Aujourd'hui, le ministère de la Santé a donné le coup d’envoi de la vaccination contre la grippe saisonnière. Une campagne qui devrait durer quatre mois et dont le point fort consistera à toucher 16 millions de personnes prioritaires au cours des quatre premières semaines.
Alors qu’elle a débuté lundi dans les EHPAD, la vaccination contre la grippe commence aujourd’hui en ville. Elle concernera, au cours des quatre premières semaines, les 16 millions de personnes qui ont reçu un bon par l’assurance-maladie ou la MSA. Comme l’année dernière, les pharmaciens pourront également imprimer le bon des personnes éligibles.
Cette campagne placée sous le slogan « Ce n’est pas parce qu’on n’en parle pas que la grippe a disparu » tient à soutenir l’effort vaccinal constaté l’année dernière. Le ministère rappelle que le système de santé ne doit en aucun cas risquer une épidémie de grippe sévère et entend profiter de la synergie des deux campagnes de vaccination. Ainsi, toute personne éligible au rappel du vaccin contre le Covid peut bénéficier de manière concomitante de la vaccination antigrippale, et vice-versa.
17 % de doses supplémentaires de vaccin antigrippal ont été commandées cette année. Sur ces 18 millions de doses, 10 millions sont déjà parvenues en officine, tandis que, de son côté, l’État a sécurisé 4 millions de doses. La prescription, la délivrance et l’administration du vaccin seront réservées pendant les quatre premières semaines aux publics prioritaires, y compris cette année aux aides à domicile informées par l’URSSAF. Une fois passé ce délai, les autres publics auront accès à la vaccination. Pour la première fois, ils pourront se faire administrer le vaccin directement par leur pharmacien. Comme l’a indiqué Thomas Fatôme, directeur général de l’assurance-maladie, la rémunération des officinaux pour cet acte sera identique à la vaccination des personnes prioritaires, soit 6,30 euros*.
Les préparateurs ne sont, pour l’heure, pas autorisés à vacciner contre la grippe, alors qu’ils sont habilités à administrer le vaccin Covid dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Toutefois, selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), le Conseil d’État devrait mettre fin à ce paradoxe le 26 octobre. Le texte d’application devrait paraître avant le 2 novembre.
*6,60 euros pour les départements et collectivités d'outre-mer.
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