Deux « pharmacies à ciel ouvert » viennent d’être démantelées en Seine-Saint-Denis. Des vendeurs proposaient des psychotropes comme le Rivotril (clonazépam) ou l’antiépileptique Lyrica (prégabaline) à la sauvette. Le procureur de la République de Bobigny fait état de deux séries d’interpellations d’un total de 12 personnes, dont un médecin.
Le trafic de médicaments ne faiblit pas. Interrogé par « Le Parisien », le procureur de la République de Bobigny, Éric Mathais, indique que deux affaires de vente de psychotropes à la sauvette vont donner lieu à un procès les 31 mai et 7 juin prochains au tribunal de Bobigny. La première compte six prévenus, dont un médecin qui aurait « fait preuve de complaisance » en multipliant les prescriptions, pour un préjudice estimé « entre 150 000 et 200 000 euros » à l'encontre de la caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) de Seine-Saint-Denis. Présentées le 28 avril devant le tribunal, les six personnes interpellées seront finalement jugées le 31 mai. Dans l’attente de ce procès, cinq prévenus ont été placés en détention ; le médecin a été placé sous contrôle judiciaire et a l’interdiction d’exercer.
La seconde affaire a conduit à six interpellations, le 25 avril, de personnes liées au point de vente à la sauvette du quartier des Quatre chemins, à cheval entre Pantin et Aubervilliers. Une opération qui aura duré 7 mois, en multipliant surveillances et écoutes téléphoniques. Cinq des interpellés devaient être jugés en comparution immédiate le 27 avril, mais l’audience a été reportée au 7 juin. Dans cette attente, quatre d’entre eux ont été placés en détention provisoire, le cinquième a été libéré sous contrôle judiciaire et une 6e personne, en fauteuil roulant, fait l’objet d’une convocation par officier de police judiciaire pour être aussi jugée le 7 juin.
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