Les conclusions de la mission Borne rendues le 30 août dernier préconisaient une baisse du plafonnement des remises génériques de 40 % à 20 %. Une « déclaration de guerre », selon les syndicats. Lors d’un comité de liaison officine avec les représentants du ministère et de l’assurance-maladie qui s’est tenu mardi, les syndicats ont obtenu l’assurance que cette mesure ne figurerait finalement pas au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024.
C’est un ouf de soulagement dans la profession. La proposition d’abaisser le plafonnement des remises génériques de 40 % à 20 % et d’intégrer la mesure dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), formulée par la mission Borne, représentait ni plus ni moins une perte de 650 millions d’euros pour le réseau officinal. Une aberration pour Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), au moment même où le réseau a « besoin d’investissements pour déployer le nouveau rôle du pharmacien d’officine ». Une « déclaration de guerre » aux yeux de Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Ce sujet n’a pas manqué d’être abordé lors de la très dense réunion du comité de liaison officine qui s’est tenue le 6 septembre. Et cette mesure ne figurera pas au PLFSS 2024. Les deux syndicats sont rassurés… pour l’instant. Car, de fait, l’idée de baisser le plafonnement des remises génériques n’a pas été écartée par le gouvernement. Rien ne dit que cette mesure ne va pas réapparaître d’ici quelques mois ou dans le PLFSS 2025. La vigilance reste de mise.
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