La consommation de cannabidiol (CBD) concernait 10 % de la population française en 2022, dont une part significative dans la tranche d'âge des 18-34 ans, selon une étude publiée par Santé publique France (SPF).
Selon les résultats de l'étude publiés par Santé publique France (SPF), 16,4 % des adultes français (18,5 % des hommes et 14,5 % des femmes) ont consommé du cannabidiol (CBD) au moins une fois dans leur vie, et 10 % en ont consommé au cours de l'année 2022. Des proportions bien plus élevées chez les 18-34 ans, qui sont 27,6 % à en avoir déjà consommé, dont 17,5 % dans l'année.
Et si l'on se penche plus finement sur les modes de consommation, les jeunes et les hommes le fument majoritairement, les plus âgés et les femmes privilégient la voie orale.
Pour SPF « ces chiffres témoignent de la diffusion significative et rapide du CBD en France. Le niveau de consommation de CBD parmi les adultes durant l’année 2022 atteint ainsi celui du cannabis (10,6 % en 2021 parmi les 18-65 ans) ». Une progression d'autant plus fulgurante qu'en France, les premiers produits à base de CBD en vente libre datent de 2017 et que les premiers commerces dédiés n’ont ouvert qu’en 2018. La notoriété du CBD est, elle aussi, bien réelle : 71,0 % de la population adulte déclare avoir entendu parler du CBD, dont 82,5 % des 18-24 ans et même 50,1 % des 65-75 ans.
Pour autant, il est encore trop tôt pour dégager une véritable tendance de fond, estime SPF. En effet, « la plupart des consommateurs dans l’année ayant consommé pour la première fois dans les 12 derniers mois (69 %), une part d’entre eux pourrait n’être qu’expérimentateurs », constate l'instance, qui note aussi que 39 % des personnes ayant essayé le CBD au cours de leur vie n’ont pas réitéré l'expérience dans les 12 derniers mois.
Pour SPF, cette rapide diffusion du CBD au sein de la population souligne surtout l'importance d'enjeux sanitaires, tels que l’information des consommateurs (notamment sur les interactions médicamenteuses) et la réglementation des produits à base de CBD. Elle considère que des études complémentaires seront nécessaires pour étudier l’évolution de la consommation, dresser un profil plus détaillé des consommateurs, leur motivation, les modes d’usage et les perceptions des risques.
L'instance s'est aussi penchée sur la consommation de protoxyde d'azote en France. Souvent détourné comme gaz hilarant, sa consommation concerne moins de 1 % des Français, mais 3,2 % des 18-24 ans, qui sont 13,7 % à l'avoir expérimenté au moins une fois.
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