16 h 30, le 21 juin : la ministre de la santé, Agnès Buzyn se rend à la pharmacie Fox Pharma, à Montaigu, dans le cadre d’un déplacement en Vendée, et discute avec Xavier Reculeau, co-titulaire de l’officine. « Je ne suis pas fan de politique, mais j’ai beaucoup apprécié cette entrevue. La ministre était chaleureuse et j’avais l’impression d’être entendu », raconte Xavier Reculeau. Pour ce dernier, il est clair que « la ministre de la Santé, ainsi que Nicolas Revel, le directeur général de la CNAM également présent, ont conscience que le pharmacien est un acteur majeur dans les réformes qu’ils vont opérer ».
La dispensation protocolisée se prépare
Rapidement, Agnès Buzyn aborde le projet de dispensation protocolisée, en indiquant à l’équipe officinale que ce projet avait été voté par le Sénat début juin, et qu’il devrait, à terme, être mis en œuvre dans les officines. « Nous allons offrir aux pharmaciens la possibilité de dispenser des médicaments de prescription, dans certains cas, par exemple en traitement de la cystite ou de l’orgelet », déclare la ministre. Rappelons que cette dispensation protocolisée ne pourra se faire que dans le cadre d'un exercice coordonné avec d'autres professionnels de santé, telle qu’une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP), une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), etc.
C’est d’ailleurs le cas de la pharmacie Fox Pharma. L’officine fait partie de la maison de santé pluriprofessionnelle de Montaigu, qui regroupe 53 professionnels de santé. Xavier Reculeau en est co-président avec un médecin de la commune. « J’ai souligné à la ministre l’importance de notre travail réalisé en concertation avec les autres professionnels de santé. Cette MSP nous permet notamment de développer des actions de prévention et de placer le patient au cœur de sa santé. Par exemple, nous avons développé une action sur bien être buccodentaire chez enfants de 7-8 ans. » Pour Xavier Reculeau, « si l’expérience de la MSP est lourde administrativement, elle est humainement très enrichissante ».
L’officinal en profite pour détailler à la ministre tout ce qui a été développé autour du patient dans la pharmacie : « Déjà, nous apportons un conseil à chaque délivrance. Nous prenons le temps de discuter 10 à 15 minutes avec les patients. Ensuite, nous nous sommes lancés dans les bilans partagés de médication, la vaccination antigrippale, et divers dépistages. » Un jeu auquel Agnès Buzyn se prête volontiers, en acceptant de réaliser un dépistage de la DMLA. Après avoir vérifié sa vue sur des grilles visuelles, répondu à un questionnaire sur les facteurs de risques (âge, antécédents familiaux, tabagisme), la ministre peut être rassurée. Aucune DMLA ne viendra la troubler dans la signature des prochains textes de loi !
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